Crise sécuritaire persistante à Goma : en moins de 48 heures, encore quatre personnes tuées dont un médecin

ACTUALITE.CD

Deux personnes ont été tuées dans la soirée du mardi 1er juillet 2025 au quartier Ndosho, dans la commune de Karisimbi à Goma. Selon plusieurs sources, des bandits armés à moto ont ouvert le feu sur trois personnes, dont un tenancier de boutique et des clients, tous morts sur le coup. Une autre victime a été transportée à l’hôpital après avoir reçu deux balles au niveau du bassin.

La veille, un autre meurtre similaire a été enregistré dans le quartier Mapendo, dans la commune de Goma, où un jeune homme a été assassiné par des hommes porteurs d'armes à feu. D’après des témoignages, des bandits ont fait irruption dans sa maison de commerce, le tuant sur place et blessant deux autres personnes, qui sont actuellement aux soins.

Dans une autre attaque, le médecin John Mukebayi a été tué dans la nuit du dimanche à lundi 30 juin dans sa maison, au quartier Kyeshero, dans la commune de Goma. Le drame s’est produit vers 3H00 du matin lorsque des individus armés ont pénétré sa maison. Ce dernier a été poignardé à plusieurs reprises avant que les assaillants ne prennent la fuite.

Les fusillades deviennent très récurrentes à Goma. Lors d'une conférence de presse le 21 juin dernier, le maire de Goma, Julien Katembo Ndalieni de l’AFC/M23, a accusé Kinshasa d'être complice de ces actes, les qualifiant de tentative de « sabotage » des efforts des autorités locales.

Malgré une relative accalmie signalée à Goma et dans le territoire de Nyiragongo, la criminalité urbaine n'est pas une simple préoccupation. Un rapport du Bureau de coordination des affaires humanitaires (OCHA), couvrant la période du 1er au 31 mai 2025, indiquait que des opérations de bouclage ont contribué à une baisse de la criminalité, bien que cela ait entraîné des arrestations arbitraires.

Josué Mutanava, à Goma