RDC : quand la crise de leadership au sein de la COMICO s’invite au processus de désignation des membres de la CENI

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Alors que les confessions religieuses ont ouvert ce samedi 2 octobre l’assemblée plénière pour la désignation des membres de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), la crise de leadership au sein de la Communauté islamique du Congo (COMICO) s’est invitée aux travaux. En effet, le comité de Cheikh Youssouf  Dibondo est allé au centre interdiocésain pour dénoncer la présence de Cheikh Abdallah Mangala qui siège pour le compte des musulmans dans la plateforme des confessions religieuses.

Le camp Dibondo qualifie Mangala de « fraudeur » et prévient que le PV qui découlera des travaux rouverts ce samedi sera « caduc » car il y a un dossier au niveau de la justice qui sera plaidé le 6 octobre prochain.

« Imam Abdallah Mangala est un fraudeur. Nous avons porté notre assignation au niveau des cours et tribunaux où nous allons nous retrouver le 6 octobre. Et s'ils vont continuer à faire participer ce fraudeur, qu'ils sachent que leur PV sera caduc. Les confessions sont en train de dire qu'elles ne veulent pas de Kadima puisqu'il est de la mouvance, il va favoriser la fraude. Pourquoi elles cautionnent un fraudeur ? Elles doivent être modèles, nous enseignons la religion et l'éthique, c'est ça la religion et la morale. Quand elles font participer un fraudeur, elles sont complices. Notre statut est publié dans le journal officiel avec comme représentant légal Youssouf Dibondo. Le journal officiel est opposable même au président de la République, le gouvernement ne peut pas se contredire », a dit sous un ton de colère, l’imam Kisesa Amani, vice-président chargé de l'administration du comité Cheikh Youssouf Dibondo.

Il a formulé la demande du camp Dibondo : « Nous voulons signifier à l'abbé Nshole qui est le secrétaire général de cette plateforme des confessions religieuses qu'il y a une assignation contre une confession religieuse et nous allons plaider le 6 octobre. Nous leur demandons que ce fraudeur Abdallah Mangala ne puisse plus participer à leurs réunions. Si les confessions religieuses veulent le représentant des musulmans, qu'elles prennent celui qui est reconnu officiellement dans le journal officiel ».

Le conflit entre les deux camps persiste et a causé trois et plusieurs blessés morts à Kinshasa en mai dernier à l’occasion de Aïd al-Fitr, la fête musulmane marquant la rupture du jeûne du mois de ramadan.

Clément Muamba