Le député national et cadre de Ensemble pour la République Jean-Claude Kibala s'est exprimé au sujet de l'adoption du calendrier de la session parlementaire de septembre à l'Assemblée nationale qui n'a pas retenu la proposition de loi Tshiani verrouillant l'accession à certaines fonctions régaliennes notamment la présidence de la République Démocratique aux citoyens nés de père et mère congolais.
Pour Kibala, président du groupe parlementaire MS-G7, le camp Katumbi, à ce stade, ne peut pas se frotter les mains mais plutôt il doit rester vigilant étant donné que le calendrier reste ouvert à d’autres matières.
« Je pense que nous ne pouvons pas pour le moment nous frotter les mains et dire que la loi Tshiani n'est pas alignée, nous nous restons éveillés parce que l'État de droit se gagne avec le contrôle, avec la surveillance. Il y aura toujours des gens qui vont vouloir s'ils ne sont pas contrôlés, changer les choses à leur profit. Nous avons l'obligation de tout faire pour que l'État de droit puisse régner dans notre pays sans problème. On ne peut pas à ce niveau ici dire que nous sommes contents que le Président de l'Assemblée nationale n'ait pas programmé la loi Tshiani, nous nous disons, pour nous Ensemble pour la République, nous restons vigilants », a-t-il dit à ACTUALITE.CD samedi 18 septembre 2021.
L'élu de Mwenga dans la province du Sud-Kivu prévient que sa famille politique s'opposera à toute initiative qui peut constituer de recul aux acquis de la démocratie.
« Il n'y a pas que la loi Tshiani, tout autre texte qui viendrait dans le sens d'un retour en arrière par rapport aux acquis de la démocratie, nous allons tout faire pour le stopper. Nous l'avons fait avec Kabila pendant que nous étions avec lui au gouvernement, nous avons dit non au 3e mandat, c'est un recul par rapport aux acquis et nous avions quitté, et donc notre rappel de dire que nous allons quitter s'il y a quelque chose qui ne marche pas ne se limite pas seulement à la loi Tshiani mais toute menace aux acquis de la démocratie. Nous allons suivre la situation au parlement et si le bon sens est revenu au niveau des acteurs politiques, nous ne pouvons que nous en réjouir parce que c'est un pas positif pour la République », a indiqué ce proche de Moïse Katumbi.
L’Assemblée nationale a adopté jeudi son calendrier de la session de septembre qui n’a pas retenu la proposition sur la congolité. Cette dernière était perçue par le parti Ensemble pour la République comme un moyen d’écarter Moise Katumbi (né de père juif) de la présidentielle de 2023.
Clément Muamba