Le camp de Moïse Katumbi, président d'Ensemble pour la République, ne cesse de décrier la loi initiée par Noël Tshiani et portée à l'Assemblée nationale par le député Nsingi Pululu, réservant la fonction du Président de la République exclusivement aux Congolais nés de père et de mère. A ACTUALITE.CD, le porte-parole de l'ancien gouverneur du Katanga, Francis Kalombo, qualifie cette loi d'un “argument d'exclusion” de Moïse Katumbi à la prochaine présidentielle prévue en 2023.
"Cette loi viole la constitution car c'est une loi stérile. Elle va diviser les Congolais. La stérilité de cette loi est aussi par le fait que, pour qu'elle passe, il faudrait modifier l'article 13 et 72 de la constitution. Nous allons quitter l'Union sacrée parce que le Président qui en est l'initiateur a déjà donné sa position. Mais un des membres, un député de l'union sacrée, fustige et va soumettre cette loi à l'Assemblée nationale. Donc il ne respecte pas la position du président de la République. Comme certains membres de l'Union sacrée soutiennent ça malgré la position du chef de l'Etat, c'est pourquoi nous disons que nous allons quitter l'union sacrée dès que cette loi est inscrite à la session pour débat, parce qu’en ce moment là, s’il y a un problème, que ça ne puisse pas se faire avec notre caution ", a déclaré Francis Kalombo à ACTUALITE.CD.
Et de poursuivre :
"Nous sommes d'accord avec le président et le porte-parole du gouvernement sur leurs positions sur cette question. Mais nous avons les échos que certains membres du bureau de l'Assemblée nationale sont en train de demander à certains députés de soutenir cela. Nous appelons le chef de l'Etat en tant que veilleur du respect de la constitution, de pouvoir siffler la fin de cette récréation. Nous lui disons maintenant de fixer l'opinion parce que ce débat commence à prendre des proportions dangereuses au niveau de l'opinion. En plus cette loi est un argument d'exclusion. Donc c'est une loi qui n'a pas d'intelligence motivée par des sentiments ".
La proposition de la loi de Noël Tshiani est réfutée par plusieurs structures et acteurs politiques, notamment Ensemble pour la république de Moïse Katumbi, le Front commun pour le Congo (FCC) de Joseph Kabila, l’Eglise catholique par le biais du cardinal Ambongo Besungu et même un cadre de la famille politique du chef de l'État, Jacquemain Shabani.
Ivan Kasongo