CAN-Dames/Maroc 2024 : « la 2ème mi-temps va nous permettre à préparer le prochain match » (Hervé Happy)

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Hervé Happy

Les Léopards dames de la République Démocratique du Congo (RDC) ont été copieusement corrigées (4-0) par les Lionnes de la Teranga du Senegal dimanche 06 juillet 2025 au Stade El Bachir de Mohammédia pour leurs premiers pas dans cette Coupe d’Afrique des Nations (CAN) féminine Maroc 2025.

Le retour des congolaises à la charge sur l’échiquier africain 13 ans plus tard était vraisemblable une traversée de désert. La marche a été très haute à gravir pour Hervé Happy et ses filles. La claque leur infligée en rien de temps avec point culminant : quatre buts en moins de 40 minutes est une avalanche non seulement d’une préparation toute aussi cataclysmique mais surtout le résultat des tâtonnements du sélectionneur, qui s’est mêlée les pinceaux avec les choix des profils des joueuses devant animer l’animation défensive et offensive de son 4-3-3. L’ancien scout à Montpellier Hérlaut Sport a donc ce prestige d’avoir osé le paris risquer de la quête du répondant avec une défense en ligne aussi lourde que lente formée par l’occasion de (Kristal Iyombe, Bénie Kubiena, Aimeraude Mawanda, Belange Vukulu) : repositionnées très haut face à la dextérité de longs ballons de Adji Ndiaye, de l’agilité dans les mouvements et de déplacement prompt entre les demi-espaces des Hapsatou Diallo, Meta Kande, Nguenar Ndiaye et Mama Diop.

Le tsunami n’était que justice au vu de cette maltraitance tactique imposée par le sélectionneur Mame Moussa Cissé. Laquelle approche d’école :  riche en buts qui « nous a mis en difficulté très vite. Nous avons fait une mauvaise entame. Il est vrai qu’on a pris les buts aussi rapidement », a admis l’entraîneur franco-camerounais des Léopards en fin du match. La réaction spontanée aussi courageuse de onze national tricolore en seconde période est à souligner en majuscule bien qu’elle ne soit récompensée à juste titre à cause de l’inefficacité qui a collé à la peau Flavine Mawete, Naomie Kaba kaba aux (45e), (48e), (57e), (59e) minutes de jeu. Ce réveil était dû au fait que « j’ai quand même beaucoup visionné l’équipe du Senegal. Nous avons à la mi-temps rectifié notre système qui a fait que sur la deuxième mi-temps on avait des bonnes choses. On a pas pris des buts », se réjouit t-il, comme pour dire que « cette deuxième mi-temps » qu’ils ont réussi à « va nous permettre de préparer le prochain match ». Une aubaine pour ses pouliches de mettre un terme définitif à cette nonchalance généralisée.

En effet, le mercredi à 21h au stade Olympique de Rabat dans une ambiance survoltée, ce sera une finale avant l’heure devant les Lionnes de l’Atlas. Pour l’occasion, en à croire le très contesté technicien blond : « Il n’y a jamais eu de recette, il faut bien être dans un bon état d’esprit et mettre en place une bonne organisation pour contrer cette équipe. Ce sont des compétitrices. Elles vont se remettre au travail. On n’a pas le droit de baisser la tête. C’est en ce moment qu’on doit montrer du caractère ». Plus que des simples retrouvailles, ce seront une seconde chance offerte à Happy pour son rachat aussi, est-il que, son animation offensive qui ne crache plus du feu convenablement en deux matchs maintenant, l’inquiète au plus haut point qu’elle ne devrait le rassurer. « Il est », lance t-il, d’ores et « déjà dans le prochain match pour corriger notre animation défensive. On va continuer dans ce sens pour que dans notre animation offensive soit beaucoup plus efficace puisque on a eu des occasions que nous avons encore loupées. Ça fait beaucoup de temps que ce n’est dans le fond », constate t-il.


Ainsi pour sortir de ce cycle infernal, il faudrait selon Hervé Happy, pour « la première de chose » ce sera : « de se rémobiliser et se dire qu’il y un match qui arrive et et oa encore des matchs à faire », dit-il, bien « qu’on se projette encore pour le mois d’octobre où on jouera l’Afrique du Sud. La CAN 2025 nous sert pour préparer la CAN 2026 », réitère t-il. Une fuite en avant ? Loin-delà. Droit sur ses bottes après une pré-CAN à mettre dans les placards occasionnée délibérément grosso modo par le retard pris dans l’obtention des passeports de ses derniers renforts : Djanae Ruth Bulala, Eva, Sumo, Anastasia Soulac; laquelle lenteur qui lui fait perdre ses précieuses deux semaines de la dernière ligne droite qui prévoyait deux stages à (Kinshasa et à Alger) avec un groupe élargi de 30 Léopards.

Par conséquent, le meneur des troupes qui venait de totaliser sa quatrième défaites avec comme présent les pires débuts que ses récents prédécesseurs (Marcelo Kadiamba et Papy Kimoto), a développé occasion faisant le larron un discours simpliste aux allures d’une excuse : « Je n’ai jamais fais des séances d’entraînement avec mes joueuses. Je les ai récupéré en milieu de semaine. J’ai eu une seule séance d’entraînement avec tout le groupe, il y a trois jours ». Pour éviter cet imbroglio  : « on va tout faire pour que dans l’avenir que ayons les joueuses beaucoup plus tôt afin qu’on travaille avec elles pour pouvoir préparer sérieusement le football. Ce n’est pas comme ça qu’on travaillera pour jouer des matchs  ». À lui de poursuivre « qu’on va continuer à travailler et espérer qu’on puisse avoir deux semaines pour préparer une équipe pour une compétition de ce niveau-là ».

Jenovic Lumbuenadio