La RDC réaffirme sa détermination au côté du HCR à déployer ses efforts sur le terrain pour trouver des solutions adaptées à la question d'apatridie sur son territoire

Ph. Droits tiers.

La Journée mondiale du réfugié est une journée internationale instituée par les Nations Unies pour honorer les réfugiés dans le monde entier. Elle est célébrée chaque année le 20 juin et met à l’honneur la force et le courage des personnes qui ont été contraintes de fuir leur pays d’origine pour échapper à un conflit ou à la persécution.

En effet, le thème mondial retenu pour l'année 2021 est : "Ensemble on se soigne, on apprend et on rayonne". En République Démocratique du Congo, l'accent particulier est mis sur l'apatridie. A travers le monde, des millions de personnes sont privées de nationalité. Les personnes apatrides rencontrent des difficultés pour bénéficier de droits fondamentaux comme l’éducation, les soins de santé, l’emploi et la liberté de circulation. Privées de ces droits, elles connaissent des obstacles et des déceptions toute leur vie.

Dans son mot, Liz Kpam Ahua, la Représentante du HCR en RDC a appelé les autorités du monde et ceux de la République Démocratique du Congo à l'élimination de ce concept.

"On est ici avec Monsieur Mukandila le secrétaire permanent de la commission nationale pour les réfugiés pour marquer la célébration de la journée mondiale des réfugiés. On ne pourra faire les activités telles que prévues à cause de la troisième vague de coronavirus. On est ici parce qu'on a repris un important aspect de notre mandat c'est-à-dire la question de l'apatridie. Sur le murale devant le HCR, le murale dit que l'apatride c'est cette personne là qui n'a pas de nationalité et donc il n'existe pas même s'il est dans un territoire que ça soit ici en RDC ou ailleurs, l'apatride n'a pas de nationalité et donc on rend hommage à cette personne et on fait appel aux autorités partout dans le monde de faire en sorte que ce concept soit éliminé, cet état soit éliminé", a déclaré Liz Kpam Ahua, la Représentante du HCR en RDC lors de sa brève intervention.

Pour sa part, Eric Mukandila, Secrétaire Permanent de la CNR (commission nationale pour les réfugiés) a réaffirmé la volonté du gouvernement de trouver des solutions adaptées à la question d'apatridie.

"Nous, le gouvernement congolais, nous allons continuer à déployer les efforts sur le terrain avec notre partenaire le HCR pour essayer vraiment de trouver des solutions adaptées à la question d'apatridie sur le territoire congolais et travailler avec nos pays voisins pour essayer aussi de résoudre ce problème qui est un problème mondiale qui ne se limite pas seulement à la République Démocratique du Congo", a souligné celui qui a représenté le gouvernement congolais.

Par ailleurs, Oliver Schnakenberg, ambassadeur allemand en RDC s'est joint à la manifestation de solidarité avec les réfugiés et les apatrides en contribuant à l'oeuvre d'art murale en mémoire des réfugiés avec une citation de la chancelière allemande Angela Merkel:"Wir Schaffen Das !" ou "Nous pouvons le faire" avait déclaré Angela Merkel lorsque l'Allemagne avait accueilli de nombreux réfugiés syriens. 

"Il y a deux ans que l'Allemagne a pris à peu près 1.200.000 personnes en Syrie sur son territoire pour les assister avec l'asile", a expliqué la représentante du HCR en RDC.

De son côté, le chef de mission adjoint Joachim Beijimo, et le chef de coopération au développement à l’ambassade de Suède en République Démocratique du Congo a contribué à la peinture murale du HCR avec la citation de Dag Hammarskjold :" The Weakness of one us the Weakness off all"

"Il s'agit du Statut de l'apatride en mémoire du premier secrétaire général du système des Nations-Unies Dag Hammarskjold en mission pour la République Démocratique du Congo pour la recherche de la paix, il avait trouvé la mort parce que son avion s'était écrasé", a-t-elle une fois de plus expliqué.

Selon le dernier rapport annuel du HCR rendu public le 18 juin dernier, malgré la pandémie, le nombre de personnes fuyant les guerres, les violences, la persécution et les violations des droits humains a atteint près de 82,4 millions de personnes en 2020. Cela représente une augmentation supplémentaire de 4% par rapport au chiffre record de 79,5 millions fin 2019.

Le rapport indique qu’à la fin 2020, on comptait 20,7 millions de réfugiés relevant de la compétence du HCR, 5,7 millions de réfugiés palestiniens et 3,9 millions de Vénézuéliens déplacés à l’étranger. Par ailleurs, 48 millions de personnes étaient déplacées à l’intérieur de leur propre pays (« déplacés internes »). En outre, les demandeurs d’asile représentaient 4,1 millions de personnes. Ces chiffres montrent que malgré la pandémie et les appels à un cessez-le-feu mondial, les conflits continuaient de chasser les personnes de leurs foyers.

Clément MUAMBA