Réforme de la CENI : Mboso appelle les différentes composantes à désigner leurs délégués dès la promulgation de la nouvelle loi “pour ne pas freiner ce processus” 

Le bâtiment de la CENI/Ph droits tiers

En marge de la plénière du jeudi 3 juin 2021, le président de l'Assemblée nationale Christophe Mboso s'est exprimé au sujet de la loi Lutundula sur la réforme de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Il estime que l'adoption de cette proposition de loi inaugure les réformes institutionnelles et particulièrement dans le domaine de la gouvernance électorale.

Il invite d’ores et déjà les diverses composantes à désigner leurs délégués à la CENI aussitôt que la nouvelle sera promulguée par le Chef de l’Etat. 

"Dès cet instant, notre pays est résolument engagé sur le chemin de la consolidation des acquis démocratiques dans la mesure où cette loi marque un coup d’accélérateur pour la tenue des prochains scrutins dans notre pays. Il revient donc à chacune des composantes concernées de jouer son rôle en désignant ses délégués à la CENI dès sa promulgation pour ne pas freiner ce processus", a exhorté Christophe Mboso dans sa communication.

Il estime que l'adoption de cette proposition de loi va contribuer efficacement à apaiser les esprits et baliser le chemin vers les élections crédibles et apaisées à l'horizon 2023.

Mais la proposition de loi telle que présentée par son auteur a été profondément modifiée par la Commission politique et juridique (PAJ). Plusieurs voix s’élèvent pour dénoncer une loi taillée sur mesure. 

La Cheffe de la Monusco, Bintou Keita a appelé jeudi à la dépolitisation de la CENI. Mais cet appel est loin d'être suivi car parmi les innovations, un poste de deuxième vice-président de cette institution a été créé et sera occupé par l’opposition. 

"Aucune loi n’est parfaite. Il n’en est pas autrement de celle que nous allons adopter. En tant qu’œuvre humaine, pour autant qu’elle reflète l’état du consensus entre les forces en présence, elle peut contribuer efficacement à apaiser les esprits et baliser le chemin vers les élections crédibles et apaisées. La proposition de loi qui va être adoptée est l’œuvre de nous tous. Tout le monde a participé aux débats, et la répartition des responsabilités au sein de la CENI a bénéficié d’un large consensus entre les familles politiques au sein de notre Chambre. Ce qui est une première dans l’histoire récente de notre pays" s'est réjoui Christophe Mboso.

La proposition de loi devait être votée au cours de la plénière de jeudi mais ne l’a pas été faute de temps. La plénière s’était concentrée sur le projet de loi portant prorogation de l’état de siège dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu. projet de loi qui a été voté et qui sera examiné ce vendredi en seconde lecture au Sénat.

Clément Muamba