Etat de siège : pour Thomas Lubanga « un suivi-bilan permanent » des actions va permettre la reddition complète des groupes armés

Thomas Lubanga en conférence de presse/Ph ACTUALITE.CD

Le président de l'Union des Patriotes Congolais (UPC), Thomas Lubanga salue la décision de Félix Tshisekedi de décréter l'état de siège établissant une administration militaire dans les provinces de l'Ituri et du Nord Kivu. 

Selon lui, « la décision  est à la hauteur  de la situation ». Il propose un suivi des actions pendant la période de l’état de siège en vue d’obtenir la reddition de tous les groupes armés.

« La situation  dramatique de l'Ituri nécessitait une décision forte, une stratégie mûrie, des moyens  conséquents et un suivi-bilan permanent. La décision  est à la hauteur  de la situation. Si tous les éléments ci-dessus  relevés sont pris en compte, l'espoir est permis. L'application correcte de cette décision aidera à une reddition complète de ces groupes  armés sauvages.  Elle ouvrira également la voie à une véritable pacification de l’Ituri », à déclaré à ACTUALITE.CD Thomas Lubanga.

En avril dernier, Thomas Lubanga avait déploré « l’inaction et l’indifférence » des autorités vis-à-vis de la tragédie dans la province de l’Ituri.

La situation sécuritaire en Ituri et au Nord-Kivu est inquiétante et menace la stabilité du pays entier. L’épicentre de l’insécurité reste la région de Beni où l’armée combat les rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF) accusés des massacres à grande échelle des civils depuis plus de six ans. Ces rebelles ont étendu leur violence jusqu’en Ituri où d’autres groupes armés tel CODECO eucument la population. Selon un rapport de la CENCO, pour la seule année 2020, 2000 personnes ont été tuées en Ituri, tandis qu’à Beni depuis 2013, le rapport parle de 6000 personnes tuées.

L’état d’urgence est entré en vigueur depuis jeudi 6 mai pour une durée de 30 jours renouvelable. Des gouverneurs militaires et vice-gouverneurs policiers ont été nommés par le Chef de l’Etat afin de diriger ces deux entités pendant l’état d’urgence.

Ivan Kasongo