Affaire RAM : pour éviter des probables tensions sociales, Félix Tshisekedi appelé à supprimer cette taxe

RAM

La Nouvelle société civile Congolaise (NSCC) et les Forces des leaders engagés du Congo (FLEC) ont, dans un communiqué conjoint publié ce mardi 4 mai, exprimé leur crainte face aux probables tensions sociales au pays suite l’instauration de la taxte RAM (Registre des appareils mobile).

Ces organisations invitent le Chef de l’Etat Félix Tshisekedi à s'impliquer pour obtenir l'annulation de cette taxe qui suscite une grogne au sein de la population.

« Craignant des tensions sociales, les organisations signataires du président communiqué appellent le chef de l'Etat, M. Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo d'annuler la taxe de trop dite de RAM imposée illégalement à la population congolaise sans revenu pouvant lui permettre de vivre comme un citoyen normal », dit le communiqué lu par Jonas Tshiombela coordonnateur de la NSCC.

Les signataires du communiqué se demandent « Quelle est la base légale de ce prélèvement ? Quel est le service rendu qui doit être ainsi rémunéré ? Pourquoi cet acharnement fiscal sur les pauvres citoyens ? ».

Elles promettent de lancer une campagne de désobéissance civile contre la taxe RAM. Mais en attendant, elles entendent mobiliser pour « des journées "sans crédits téléphonique", des marches pacifiques » en vue d'obtenir l’annulation de « cette taxe de trop qui pèse sur le ménage congolais en détresse ».

La taxe RAM est perçue au pays depuis fin de l’année dernière. Ce projet initié par le ministre des PTNTIC Kibassa Maliba et validé par le gouvernement est contesté par plusieurs personnes. 

Selon l’ARPTC, le RAM a pour objectifs d’optimiser la sécurité et la qualité de service des réseaux mobiles sur le territoire national, de lutter efficacement contre la contrefaçon des appareils mobiles en déconnectant les appareils identifiés comme non-conformes, et de combattre le vol des appareils mobiles en bloquant les appareils déclarés volés.

Mais seulement, l'opération a pris une autre tournure. Des voix s'élèvent de plus en plus pour désapprouver entre autres le prélèvement opéré par les opérateurs des télécoms sur les crédits de communication. Ce lundi, une marche organisée à Kinshasa contre cette taxe a été réprimée par la police. 

Ivan Kasongo