RDC : le gouvernement n'excluera pas de décréter un état d'urgence dans l'est du pays et l'instauration d'une administration militaire dans certaines entités

Commémoration du 6e anniversaire des tueries à Beni/Ph ACTUALITE.CD

Le Premier Ministre Sama Lukonde Kyenge a réaffirmé la détermination du gouvernement à mettre fin à l'insécurité dans la partie Est de la RDC. Pour cette fin, Sama Lukonde annonce que le Chef de l’Etat pourrait décréter l'état d'urgence sécuritaire dans toutes les zones en conflit.

Il indique ajoute qu’une administration militaire pourrait être établie dans les entités en proie à l’insécurité. 

« La pacification du pays en particulier à Beni, Butembo, en Ituri, et dans le nord Katanga est une urgence nationale. Le gouvernement entend mobiliser tous les moyens requis pour éradiquer tous les groupes armés et mettre fin à cette crise sécuritaire sous l'impulsion du Chef de l'État Félix Tshisekedi, commandant suprême des FARDC. Dans cette optique, aucune option ne sera exclue y compris celle de la proclamation par le Chef de l'État de l'État d'urgence sécuritaire dans toutes les zones en proie à des violences et conflits armés. Avec comme conséquence notamment le remplacement de l'administration civile par l'administration militaire dans lesdites Zones », a dit Sama Lukonde Kyenge dans son discours programme devant les élus nationaux.

Et d'ajouter : « Ces mesures s'imposent aux vues de la gravité de la situation et de la persistance du cycle infernal de la violence dont nos populations sont victimes depuis plus de 20 ans ».

La situation sécuritaire dans la partie Est de la République Démocratique du Congo ne cesse de se détériorer avec l'activisme des groupes armés nationaux et étrangers qui attaquent des populations civiles. Les provinces les plus touchées par les violences sont l’Ituri, le Nord-Kivu et le Sud-Kivu. Selon un rapport de la CENCO, 2000 personnes ont été tuées dans les violences armées en 2020 en Ituri, alors qu’à Beni, 6000 personnes sont mortes depuis 2013 dans différentes attaques principalement celles des combattants d’Allied democratic forces (ADF). 

Clément Muamba