Bakwakenge: le HCR appelle à redoubler d'attention pour rétablir la paix et désamorcer les tensions au Kasaï, afin d'éviter une nouvelle vague de déplacements massifs

Ph. Frank Assani

L'Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) lance un cri d’alarme suite à la situation dans la région du Kasai. L’alerte est consécutive à un regain de tension à Bakwekenge, une localité située entre les provinces du Kasaï et du Kasaï Central où une dizaine de personnes étaient tuées en mars 2021.

Les attaques et contre-attaques survenues l'année dernière ont déplacé plus de 13 000 familles, soit environ 40 000 personnes. Beaucoup d'entre elles n'ont pas pu rentrer chez elles par crainte de représailles, dit le HCR. 

En septembre 2020, le HCR a porté assistance à 43 000 personnes affectées, dont 40 000 déplacés internes et 3000 membres des communautés d'accueil. Des allocations d’aide en espèces et des articles de secours leur ont été fournis.

« Les agences humanitaires se rendent actuellement dans les zones affectées pour évaluer la situation. La plupart des personnes déplacées, qui ont fui en hâte, ont tout abandonné derrière elles. Elles ont besoin d'abris, de nourriture et d'un accès aux services médicaux. La majorité d'entre elles sont accueillies au sein des communautés locales qui luttent déjà pour faire face à des ressources limitées. D'autres dorment en plein air », dit un communiqué de l’agence.

Le HCR achemine du matériel de secours, notamment des bâches en plastique pour les abris, des moustiquaires, des couvertures, des jerrycans et des kits d’ustensiles de cuisine depuis la capitale, Kinshasa, mais les besoins sont supérieurs au volume disponible pour aider 5000 familles.

« Des ressources supplémentaires sont nécessaires de toute urgence pour aider les personnes déplacées dans la région. A ce jour, le HCR n'a reçu que 12% du montant de 204,8 millions de dollars nécessaire à ses opérations en RDC », ajoute lE HCR.

Au total, plus de cinq millions de personnes sont aujourd’hui déplacées en RDC.

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