Débat sur le rapport de la CENI : le député Prosper Bukasa favorable à une présidentielle au suffrage indirect « en vue de réduire les coûts au profit du développement »

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Le député national Prosper Bukasa est revenu sur les différentes propositions contenues dans le rapport d'activités de la commission électorale nationale indépendante (CENI) qui a été présenté vendredi dernier à l’Assemblée nationale. Pour cet élu, au regard des nombreux défis auxquels le pays est confronté, l'élection présidentielle au suffrage indirect n'est pas du tout une mauvaise idée.

Le député Prosper Bukasa précise que ce mode de scrutin présidentiel permettrait au pays de réduire les coûts des élections en vue d’affecter les moyens au développement.

« Je crois que tous les modes sont bons mais il faut expliquer à la classe politique congolaise pour comprendre lequel vaut mieux pour notre pays. Je pense que nous ne sommes pas un pays où il faut mettre de temps en temps l'argent dans les élections, nous avons d'autres questions qui attendent, la population a besoin des bonnes routes, les enfants être pris en charge en termes de gratuité de l'enseignement et de la santé, la population a besoin de voir le développement être boosté à la base. Donc si après chaque 5 ans nous devons mettre beaucoup de moyens pour les élections du Président de la République et des députés nationaux, nous allons être dans le même cycle qui ne nous fait pas avancer et pour nous, nous pensons que les élections indirectes si elles sont rassurantes et surtout si elles sont bien surveillées, elles peuvent nous apporter un développement et ça va réduire les coûts de toutes les élections », a-t-il dit à ACTUALITÉ.CD lors du débat général sur le rapport de la CENI.

À la question de savoir s'il était favorable à la réutilisation de la machine à voter lors des prochaines élections, Prosper Bukasa répond :

« C'est un outil, si la classe politique trouve que c'est important de l'utiliser pour les élections à venir et donc nous n'avons pas à refuser, nous allons demander à la classe politique de se mettre d'accord, il faut soumettre cette machine à l'examen de tout le monde si elle est rassurante pour tous, nous pouvons l'utiliser, c'est l'argent du contribuable congolais qu'on a mis pour acheter ces machines », a précisé Prosper Bukasa.

Les réformes électorales figurent parmi les matières prioritaires à traiter à l'Assemblée nationale au cours de cette session de mars. Le président de la CENI, Corneille Nangaa doit revenir à l’Assemblée nationale en vue de répondre aux préoccupations des élus nationaux.

D’autres députés aussi avaient déjà évoqué la problématique d’une élection présidentielle au suffrage indirect.

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Berith Yakitenge