Commission sur la situation dans l’est : « Tous ceux qui seront cités dans le rapport cette fois-ci, nous nous mettrons debout pour qu'ils répondent de leurs actes »

Jean Marc Kabund/Ph ACTUALITE.CD

Ce sont des « intentions positives » que certains députés laissent présager à l’Assemblée nationale lors des débats sur la commission spéciale devant enquêter sur la situation sécuritaire dans 8 provinces du pays. Ce mercredi, Jean Marc Kabund, premier vice-président de la chambre basse du parlement a même dit que tous ceux qui seront cités dans le rapport à venir répondront de leurs actes.

« Lorsqu'il sera demandé à cette commission de retracer les fonds de la Banque Centrale vers ceux qui gèrent l'argent des militaires alloués au front, aurons-nous des réponses ? C'est sur ces points là que les députés devaient plutôt s'atteler pour que notre commission ait de la force, pour trouver une fois pour toute des solutions (…) Sincèrement, si le bureau vous a fait cette proposition, croyez-moi ce n'est pas de la blague, nous n'allons pas venir ici et puis écouter le rapport et aller dormir. Tous ceux qui seront cités dans ce rapport : militaires, civils, hommes politiques, cette fois-ci nous nous mettrons debout pour qu'ils répondent de leurs actes », a-t-il dit.

Les provinces concernées par les enquêtes sont l’Ituri, le Nord-Kivu, le Sud-Kivu, le Maniema, le Haut-Uele, le Bas-Uele, le Haut-Katanga et le Haut-Lomami. Kabund se montre optimiste quant à l’aboutissement de la mission que mènera cette commission contrairement à celles déjà connues dans le passé.

« Certains sont en train de diminuer la force de cette commission. Avec ça, nous sommes en train de la tuer, de la rendre faible. Faisons en sorte que cette commission soit investie des pouvoirs, qu'elle ne soit pas butée des blocages inutiles du genre secret de la défense, ceci ou cela. Nous voulons que cette commission qui sera investie par les représentants du peuple, ait l'accès à toutes les informations afin que l'est du pays vive en paix. Nous devons tout faire pour que la commission ait la force, la capacité de pouvoir accéder à toutes les informations possibles sans complaisance et sans avoir peur de quoique ce soit », a indiqué Kabund.

Le début de la mission reste à déterminer. Le projet des termes de références donnait une durée d’un mois à la mission. Cette dernière sera menée par 15 députés non originaires des provinces concernées.

Lire : Assemblée nationale : Kabund encourage ses collègues à travailler pour que la nouvelle commission sur la situation dans l’est du pays se différencie des précédentes missions sécuritaires

Berith Yakitenge