Barrage de la Renaissance : le Soudan souhaite une médiation africaine appuyée par l’ONU, l’UE et les USA

Félix Tshisekedi lors des négociations sur le Grand Barrage de la Renaissance

La réunion interministérielle sur le Grand Barrage de la Renaissance (GERD) s’est clôturée ce mardi à Kinshasa, sans aucune avancée. Ce nouveau round des négociations tripartites entre l’Egypte, l’Ethiopie et le Soudan n’a pas permis de dégager un accord.

De son côté, la partie soudanaise regrette le temps perdu depuis et souhaite que le mécanisme soit renforcé avec une médiation dirigée par l’Union africaine (UA), mais appuyée par les Nations Unies (ONU), l'Union européenne (UE) et les Etats-Unis. Le pays s’oppose à toute mise en eau unilatérale du GERD.

Avant d’arriver à Kinshasa, le ton était déjà monté.

« Nous ne pouvons pas continuer dans ce cercle vicieux de négociations illimitées, sachant que le Gerd pose une menace directe sur le barrage soudanais de Roseires », affirmait fin 2020 le ministre soudanais de l'Irrigation et des Ressources en eau, Yasir Abbas.

Au cours des échanges de Kinshasa, les diplomates occidentaux étaient présents comme observateurs. L’américain Mike Hammer restait jusque tard dans la nuit.

Les désaccords sont encore importants, a dit à ACTUALITE.CD, une source du ministère congolais des affaires étrangères.

Comme les Soudanais, les Eégyptiens, également en aval du Nil, souhaitent un accord légalement contraignant, notamment sur la gestion du barrage et le remplissage du réservoir.