RDC : « Il n’y a aucune raison que la question du délai des prochaines élections devienne un sujet tabou » CLC

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Le Comité laïc de coordination (CLC) prévient « qu’il ne tolérera pas » un report des élections en 2023. La question de l’organisation des prochaines élections est d’actualité au pays. Pour le CLC, « on ne peut, en effet, se permettre de cracher impunément sur la mémoire des victimes de l’alternance politique de 2015 à 2019 ».

« Le CLC condamne fermement ces provocations gratuites et sans fondements, de nature à fragiliser inutilement la cohésion nationale en cours de reconstitution, en démobilisant une partie des forces vives de la Nation. Il n’y a aucune raison que la question du délai des prochaines élections devienne un sujet tabou, au risque de finir par rendre suspecte cette réticence », dit cette structure de l’Eglise catholique dans un communiqué publié ce dimanche. 

A la suite d’une déclaration des évêques de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) appelant à la tenue des élections « en 2023 pas plus tard », des voix discordantes se sont élevées dans le camp présidentiel s’attaquer aux prélats comme ce fut sous le régime Kabila.

« Le CLC continue à croire que ces réactions épidermiques ne sont que des dérives regrettables et non des signaux avant-coureur d’une volonté délibérée et planifiée de faire dérailler le train électoral avant son démarrage », ajoute le communiqué.

Et de poursuivre : « Il devient temps que la population soit rassurée que les institutions de la République et les Forces politiques conjugueront tous ensemble leurs efforts pour que les prochaines élections ne s’ouvrent pas, une fois de plus, sur une nouvelle ère d’incertitude, d’opacité et de tentative de manipulation de la Constitution ».

Le CLC dit se faire l’obligation de prévenir l’opinion tant nationale et internationale qu’il ne tolérera pas que les difficultés du passé ne puissent servir de leçons pour l’avenir, et que les sacrifices d’hier passent pour avoir été totalement vains et inutiles.

En dépit de ces agitations autour de l’organisation des élections, le parti présidentiel, l’UDPS se dit prêt à aller aux élections mais après un recensement de la population. Le DG de l'ONIP sollicite 350 millions USD pour organiser l'identification générale de la population d'ici fin 2022.

Ivan Kasongo