Sud-Kivu : les autorités éclairent la société civile sur la gestion financière de la province

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Le ministère des finances de la province du Sud-Kivu a, au cours d'une rencontre avec le bureau de coordination de la société  ce mercredi 20 janvier à Bukavu, donné des éclaircissements autour de la gestion financière de la province.

Ceci intervient après des demandes de traçabilité du bureau de coordination de la société civile sur la gestion du compte du mobile money, des  taxes des pétroliers, des taxes de la BRALIMA etc. 

« Quand les assujettis paient par Orange money,  cet argent est collecté par la maison Orange et à la fin du mois, suivant le relevé des recettes qu'il a reçu,  Orange dépose cet argent dans le compte de la province qui est logé chez FBN Bank. Celui qui gère ce  compte, c'est toujours le gouvernement provincial.  Nous ne faisons que canaliser cet argent dans le compte et c'est le seul compte qui est logé  chez FBN Bank. La corrélation entre le compte Orange money et egov est que Egov est connecté à toutes les banques, tous les comptes de la province sont connectés sur Egov de façon  que Egov sait suivre les recettes en temps réel tel que taxé par la régie.  L'opération est suivie par tout le monde, il n'y a aucune opération qui peut être effectuée sans être suivie par le gouvernement provincial, la régie, les services d'assiettes et toutes les personnes habilitées », a dit à la presse  Joseph Baderha Kabunga, directeur provincial de egov, la gouvernance électronique du Sud-Kivu.

Dans sa déclaration du 18 janvier dernier, la société civile avait alerté sur la gestion opaque des plusieurs taxes dans le cadre du partenariat public-privé, des entreprises étatiques et qui n'arrivent pas dans le compte du trésor public. Des allégations rejetées par le ministère des finances et ses services techniques.

« Tout est retracé pour le moment, à titre d'exemple, le mois de décembre 2020, la BRALIMA nous a payés 500 millions 93 milles francs congolais, c'est-à-dire qu'il y a la traçabilité. Et pour le vérifier, il y a des notes de perception et des preuves de paiement, tout est là », explique Amisi Kapokela, chef de division de l'ordonnancement des taxes à la direction provinciale de mobilisation et encadrement des recettes (DPMER).

Et d'ajouter :

« Au sujet des pétroliers, sur les actes de l'importation du carburant ici en province, il y a toujours le paiement et c'est chaque mois qu'il y a des rapports que nous réalisons et à chaque fois il y a l'entrée d'un camion, on ordonnance ».

La société civile a revendiqué la traçabilité de plus de 300.000 dollars payées par la BRALIMA en indiquant que les services d'assiettes n'ont pas d'accès à ces comptes.

« Les taxes payées par la BRALIMA sont belles et bien retracées, très bien canalisées. C'est nous comme service d'assiettes qui établissons avec la DPMER les notes de perception pour les taxes de consommation des produits BRALIMA et c'est bien versé dans la banque. Aucune perception de la taxe  n'est faite par une personne à travers les mains, donc tout est canalisé sur base des notes de perception que nous envoyons à la BRALIMA, sur base de ça, la BRALIMA établi un ordre de paiement et tout c'est payé en banque », a dit Enabwe Benjamin, chef de bureau à la division provinciale de l'économie nationale.

Certains députés avaient également dénoncé la gestion opaque des finances et exigé plus de  traçabilité des comptes de la province.

Justin Mwamba, à Bukavu