Kinshasa de plus en plus dans le noir: l’électricité, l’autre chantier oublié 

ACTUALITE.CD

Les délestages et les coupures intempestives du courant électrique s’accentuent particulièrement à Kinshasa depuis plusieurs semaines. La Société Nationale d’Electricité (SNEL) explique la situation par les travaux qui sont en cours, mais surtout par la vétusté des matériels. Trois machines sont à l’arrêt et 350 MW sont perdus. Les travaux vont se poursuivre jusqu’à Noël.

En octobre dernier, Felix Tshisekedi promettait de déployer les efforts pour que d’ici à la fin de son mandat (2023), « nous atteignions plus 30% de la population à ce niveau de fourniture d’eau et d’électricité ».

Selon les données officielles, 121 centres de population (agglomérations, bourgades, villes, villages) sont électrifiés en RDC. Aussi, 62 % de la longueur totale des lignes de distribution se trouvent dans le Kongo-Central et la ville de Kinshasa, et 15 % au Katanga. Par ailleurs, sur une puissance totale installée en RDC évaluée à 2.516 MW, la Société nationale de l’électricité (SNEL) dispose d’un parc de production d’environ 2.416 MW, soit 96 % de la puissance nationale installée, constitué essentiellement des centrales hydroélectriques.

Le pays compte également sur Inga III dont le coût total de la construction est estimé à 14 milliards de dollars. Le projet devrait générer 25 000 emplois dont 10 000 postes permanents, mais la date du début effectif des travaux n'a pas encore été annoncée. L'essentiel de la production en RDC est réalisé par les barrages Inga I (inauguré en 1971) et Inga II (inauguré en 1982). Les deux sont situées sur le fleuve Congo, en aval de Kinshasa.