RDC: le PPRD ne va pas faciliter la tâche à Tshisekedi dans le processus de prestation de serment des juges constitutionnels

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Ils sont alliés, mais ils ne sont pas d’accord sur plusieurs sujets. Et le sujet le plus clivant de ces dernières semaines, c’est le contrôle de la cour constitutionnel. Le PPRD  ne se cache pas sur cette question et va dissuader le Premier ministre Ilunga Ilunkamba qui a été chargé par Félix Tshisekedi de prendre toutes les dispositions pour que le protocole d’Etat organise "correctement la cérémonie de cette prestation de serment qui doit intervenir dans les prochains jours ».

"Nous, son parti politique, nous encourageons à s'abstenir (d'organiser la cérémonie de prestation de serment des juges constitutionnels, comme demandé par le Chef de l'Etat) en vertu de l'article 28 de la Constitution qui dit que nul n'est contraint à exécuter un ordre illégal. C'est un ordre illégal tout simplement", a dit Ferdinand Kambere, le secrétaire permanent adjoint du PPRD, à Top Congo FM.

Pour sa part, Félix Tshisekedi semble tourner la page.  « J’ai du mal à imaginer que des réformes opérées dans le secteur de la justice soient assimilées à un casus belli (…). Le sort des deux juges est scellé dans la mesure où ils n’ont pas exercé leur recours dans les normes. En refusant d’accepter leurs nouveaux postes, ils ont mis leur carrière en berne », avait déclaré le Chef de l’Etat au cours d’une interview à Bruxelles. Il est appuyé notamment par Jean-Paul Mukolo Mpolesha, procureur général près de la Cour constitutionnelle a.i. Selon lui, « toutes les procédures suivies sont légales ».

Précédemment, Jeanine Mabunda Lioko et Alexis Thambwe Mwamba reçus par le président de la République avaient réitéré la position du clan Kabila. Les deux speakers avaient affirmé « leur attachement au respect des textes et par conséquent se sont engagés à poursuivre la réflexion dans l’optique de rechercher des solutions idoines et respectueuses de la Constitution du 18 Février 2006, des lois et règlements nationaux pour la sauvegarde des acquis démocratiques nés de l’alternance politique historique de 2019 ».