Pacte social pour la paix et le bien-vivre ensemble en RDC : "le Président Tshisekedi a pu nous dire sa volonté de donner les impulsions nécessaires à ce dialogue national" (Maxime Prévôt )

Maxime Prevot
Maxime Prevot, MAE de la Belgique

Au-delà du rôle des acteurs régionaux et internationaux dans la crise que traverse la République Démocratique du Congo, le vice-Premier ministre, ministre belge des Affaires étrangères, des Affaires européennes et de la Coopération au développement, Maxime Prévôt a lors de son passage à Kinshasa, capitale de la RDC encouragé l’impulsion d’un dialogue national à l’intérieur de la RDC.

À l'issue de son entretien avec le Chef de l'État Félix-Antoine Tshisekedi à la Cité de l'Union Africaine mardi 19 août dernier, le chef de la diplomatie Belge a rappelé qu’en complément des démarches externes, il était essentiel d’envoyer des signaux internes forts en faveur de la paix et de la stabilité.

"Nous avons évoqué aussi l'urgence d'un dialogue national, un dialogue national qui doit permettre dans les frontières même de la RDC de pouvoir garantir la stabilité et surtout la cohésion politique et sociale. C'est important, c'est toujours plus compliqué d'avoir une cohésion territoriale forte quand il n'y a pas une cohésion sociale et politique forte qui l'accompagne. Le Président Félix Tshisekedi a pu nous dire qu'après avoir reçu comme je lui avais incité lors de ma première rencontre notamment l'initiative des évêques, sa volonté dans un délai de court terme de pouvoir donner les impulsions nécessaires à ce dialogue national, c'est plutôt de bonne augure", a fait savoir le vice-Premier ministre, ministre belge des Affaires étrangères, des Affaires européennes et de la Coopération au développement, Maxime Prévôt après échange avec Félix Tshisekedi.

Précédemment fermé à l'initiative de la tenue d'un dialogue national inclusif, Félix Tshisekedi semble avoir mis de l'eau dans son vin en acceptant de recevoir la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) et l'Eglise du Christ au Congo (ECC) porteuse d'une initiative intitulée : "Pacte social pour la paix et le bien-vivre ensemble en RDC et dans la région des Grands Lacs". Ces deux églises militent pour l’organisation d’un forum national inclusif pour traiter les causes profondes de ces conflits.

Les responsables de ces deux églises reconnaissent l’importance des initiatives diplomatiques en cours, notamment celles menées sous l’égide du Qatar et des États-Unis, pour résoudre la crise dans l’Est de la RDC. Cependant, ils soutiennent que ces efforts, bien que importants, ne suffisent pas à résoudre les problèmes de fond de cette crise.

Après échange avec les deux confessions religieuses, le Chef de l'État Félix Tshisekedi avait instruit la mise en place d'une commission spéciale issue des membres de son cabinet pour approfondir les échanges avec l'église catholique et l'église protestante. À la suite de la recommandation du Chef de l’État Félix Tshisekedi d’élargir l’initiative du « Pacte social pour la paix et le Bien vivre-ensemble en RDC et dans les Grands-Lacs » à d’autres courants religieux, un cadre de concertation composé jusqu’ici de huit confessions religieuses et ouvert à toutes les autres confessions religieuses reconnues en RDC, a été mis en place sous la dénomination du Conseil Inter-Religieux Congolais en sigle « C.I.C ».

C'est dans ce cadre que ces confessions religieuses ont chargé leurs experts d’examiner de manière critique et constructive les documents de cadrage proposés par la CENCO-ECC : le Guide du Pacte social et le Rapport d'information. Selon le rapport présenté devant la presse lundi 11 août 2025 par les experts de cette structure de la société civile, les échanges ont permis de mettre en évidence la qualité globale des documents soumis, tout en relevant plusieurs zones d’amélioration, tant sur le fond que sur la forme.

Ces confessions religieuses dont l'église de réveil branche de Dodo Kamba reprochent au Pacte social portée par la CENCO-ECC, l’absence de la reconnaissance de l’agression Rwandaise via le M23 et des acquis constitutionnels fondamentaux.

Clément MUAMBA