L’Observatoire de la Dépense Publique (ODEP) va confirmer sa dénonciation au parquet de Matete ce lundi dans le cadre du dossier dit Transco. Début octobre, l’organisation avait déposé devant la même juridiction au moins 130 pièces à conviction pour démontrer la mauvaise gestion au sein de Transco. Plus d’une semaine plus tard, le parquet a demandé à l’ODEP de confirmer sa dénonciation et c’est ce qui sera fait à 14 heures.
Dans son rapport, l’ODEP démontre qu’il y a eu détournement des subventions du gouvernement et des recettes par le Directeur Administratif et Financier. L’organisation apporte des preuves sur les allégations des détournements des subventions de carburant, des recettes mobilisées par la société et la location des bus, des détournements des recettes publicitaires ainsi que la constitution des caisses parallèles.
L’organisation évoque également le non respect des procédures des marchés publics par le Directeur général suspendu : plusieurs irrégularités sont constatées, dit l’ODEP, dans la passation des marchés publics au sein de TRANSCO, cette analyse est d’autant plus confirmée, ajoute l’ODEP, par l’Autorité de Régulation des Marchés Publics qui évoque 67% des marchés passés en violation des lois relatives au marchés publics. Bien plus, l’ODEP allègue que José Makila, ancien Vice-Premier Ministre, Ministre de Transports et Communication, a autorisé la mise en place d’une ligne de crédit de 910.000 USD sans que cette somme ne puisse être déclarée dans les rapports comptables de TRANSCO ni dans son bilan.
Dans son rapport, l’ODEP avait ainsi demandé ainsi aux cours et tribunaux de se saisir d’office du dossier, d’ouvrir des enquêtes formelles et d’entendre toutes les personnalités impliquées dans « l’affaire Transco ». D’abord les deux anciens Ministres des transports et voie de communication (2013-2019), le premier pour avoir acheté des bus en violation de la procédure des marchés publics en vigueur. Le second pour avoir ordonné en décembre 2018 un emprunt de USD 910.000 auprès d’une banque, « utilisés pour la campagne électorale en lieu et place de la relance de la société ».