RDC : Jacques Ndjoli invite l’Assemblée nationale à vider la question de la mise en place des animateurs de la CENI et celles des réformes pour avoir les élections dans le délai

Le bâtiment de la CENI/Ph droits tiers

Le député national Jacques Ndjoi, un des membres du groupe de 13 personnalités, qui militent autour des réformes électorales, invite l’Assemblée nationale à prendre en compte « la gestion du temps », en vidant la question de la mise en place des animateurs de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). 

« Nous estimons qu'il faut effectivement prendre sérieusement en charge la gestion du temps. Les 1101 jours sont en train de passer et nous espérons que le calendrier des travaux parlementaires de cette session qui va commencer, va prendre en compte, avec le concours de tous, avec le patriotisme de tous, parce qu'il ne faut pas que les élections ou le temps électoral soit un temps de tiraillement mais plutôt un temps de communion pour que nous puissions avoir des institutions qui ont vraiment l'onction de notre peuple.(…) Ça veut dire que nous devons vider ou du moins, programmer la question de la loi organique (de la CENI), la proposition de notre collègue Lutundula est là depuis plusieurs mois si pas une année, nous devons arriver à résoudre cette question-là dans cet espace de temps de septembre-octobre. Nous devons vider la question de la mise en place des animateurs de la commission électorale nationale indépendante (CENI), elle doit rester un organe neutre et je crois que si on a pu faire passer un président en moins de 15 minutes, nous sommes capables de mettre en place des institutions dans un délai raisonnable de 7 à 10 jours de sorte qu'à partir de la fin du mois d'octobre c'est-à-dire à partir du 28 octobre 2020 jusqu'au dimanche 10 juillet 2022, nous allons consommer 621 jours pour entrer dans les préparatifs des élections de 2023-2024 parce que nous devons vider la question de l'identification des électeurs et cette question nous avons expliqué au chef de l'État qu'il faut saisir l'opportunité actuelle », a déclaré le professeur Jacques Ndjoli au cours de la conférence de presse de G13 ce lundi 28 septembre consacrée à la présentation du rapport des consultations menées auprès des divers acteurs au processus électoral. 

Jacques Ndjoli invite l’Office national  d’identification de la population (ONIP) à collaborer avec la CENI, pour éviter «l'identification en catastrophe.»

« On a mis en place un organe national d'identification, nous avons la CENI qui a déjà l'intelligence sur cette question, qui a déjà des ressources humaines et matérielles sur cette question ; on ne pourra plus nous amener dans les schémas d'identification en catastrophe avec plus ou moins 16 à 25 % de taux d'électeur flottant (...) Donc nous sommes capables s’il y a la volonté, puisque le président dit qu'il y a la volonté, puisqu'il y a des moyens qui ne doivent pas être dilapidés. Je crois que nous avons toujours dit que l'identification des seules électeurs par la CENI, selon le propre terme du président de la CENI, risque de nous coûter 600 millions de dollars mais si on donne 350 millions à l'ONIP avec le concours de la CENI, nous pouvons arriver à vider cette question préalable de la fiabilité de la liste électorale extraite du fichier du fichier national d'identité », a-t-il ajouté.

La question de la désignation de nouveaux membres de la CENI est toujours pendante après l'entérinement contesté en juillet dernier de Ronsard Malonda par l’Assemblée nationale. L'ECC a, dans une interview à ACTUALITE.CD la semaine dernière, dit que les confessions religieuses poursuivent le travail à l'interne en attendant « la réaction de l’Assemblée nationale. »

En dehors de la désignation des membres de la CENI, le G13 exige des réformes pour plus de neutralité de cette institution d’appui à la démocratie. A cet effet, le groupe de 13 personnalités  propose notamment de « limiter et encadrer l’autorité du Président de la CENI par une meilleure répartition de charges avec les autres membres du Bureau aux fins de faire prévaloir la collégialité ; maintenir la plénière de la CENI et rendre effectif l’exercice de ses compétences de décision, d’approbation, d’autorisation et de contrôle ; clarifier les règles et principes d’audit de la CENI et fixer le reporting périodique ; créer un organe permanent de contrôle interne de la CENI 5) Formaliser les règles de désignation des membres de la CENI pour toutes les composantes. »

Ivan Kasongo