Kinshasa : après Funa, Ngobila offre des vivres et non vivres aux structures sanitaires du Mont Amba

Remise symbolique du lot de vivres et non vivres à l'hôpital de référence de Matete/Ph. ACTUALITE.CD

Le gouverneur de la ville de Kinshasa, Gentiny Ngobila, poursuit sa tournée d’appui aux structures de santé de la capitale congolaise. Ce vendredi 4 septembre 2020, c’était au tour du district du Mont Amba.

Le chef de l’exécutif provincial a débuté sa visite à l’Hôpital de référence de Matete avant de se rendre dans deux autres structures de santé à savoir : l’hôpital Saint Gabriel de Lemba et le Centre hospitalier Mère et Enfant de Ngaba. Il a remis, à chacune de ces structures, 30 lits et 30 matelas, 30 sacs de riz, 5 cartons de sardines , 5 cartons de pilchards, 2 cartons de masques, 2 cartons de désinfectants , 2 cartons d’eau de Javel , 10 kits Lave main, 10 Citernes d’eau de 160 litres, 2 citernes d’eau de 160 litres.

A l’Hôpital de référence de Matete, il a été accueilli par les cadres et agents de cette structure de l’Etat. Tout a commencé par le mot de bienvenu du bourgmestre de Matete, Anto Longange. Ce dernier a soumis à l’autorité urbaine toutes les doléances de sa municipalité. Il s’est notamment plaint des cas de spoliation de certains espaces et des menaces de ravins alors qu’on s’approche de la saison de la pluie.

A son tour, le médecin directeur de l’Hôpital de référence de Matete a expliqué que cette structure est confrontée à plusieurs difficultés liées à sa gestion. Kantany Tete a aussi plaidé auprès du chef de l’exécutif provincial pour la construction des forages d’eau et surtout d’une morgue.

« Notre structure a une capacité d’accueil de 120 personnes et l’effectif du personnel, toutes catégories confondues, est de 1840 agents. L’hôpital de référence de Matete fonctionne sur fonds propre c’est-à-dire l’argent payé par les malades. De ce fait, il connaît beaucoup de difficultés dans son fonctionnement et sa gestion. Nous avons de problèmes de coupures intempestives de courant électrique alors que nous possédons deux départs uniques. L’hôpital ne fonctionne qu’avec un groupe électrogène avec tout ce que cela génère comme charge. C’est ainsi que nous demandons si possible de nous aider avec un autre groupe avec une capacité plus élevée que de celui qu’on a. Un autre problème, c’est la desserte en eau potable. Nous souhaitons si possible l’érection des forages pour palier ce problème. Nous avons aussi le problème de morgue. L’hôpital perd parfois certaines recettes parce qu’il est obligé de transférer les corps (…) », a expliqué Kantany Tete, médecin directeur de l’hôpital de référence de Matete.

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Pour sa part, le gouverneur Gentiny Ngobila a déclaré que ce don s’inscrit dans le cadre de l’appui de son gouvernement aux structures sanitaires de la capitale de la République démocratique du Congo tout en espérant que, bien que petit, ce don puisse apporter un nouveau souffle non seulement pour les agents mais aussi pour les malades. M. Ngobila a également annoncé qu’une morgue sera effectivement construite sur place mais souligne cependant que la plus grande perte, c’est celle en vie humaine d’où l’hôpital doit se montrer patient avec certains malades, qui n’ont plus des moyens d’honorer les factures.

« Nous sommes venus ici pour remettre ce petit don. Ce lot de matériels ainsi que quelques vivres pour soutenir les pensionnés de cet hôpital. Cela traduit notre volonté d’abord d’accompagner les centres hospitaliers de notre ville et nous osons croire que cela apportera un peu de souffle. Cela pourrait apporter de façon substantielle non seulement l’équipe qui s’occupe de cet hôpital mais aussi les patients qui viennent se faire soigner ici tous les jours. J’ai suivi avec beaucoup d’attention le discours du médecin directeur qui a parlé de difficultés d’eau potable mais aussi du problème de morgue qui n’existe pas. Dans les jours qui viennent, nous avons déjà sélectionné la personne qui va faire ce travail. Il va construire cette morgue. Le médecin directeur a parlé d’une perte à chaque fois une personne décède ici, ils sont obligés d’envoyer le corps ailleurs. Cela, pour eux, constitue une perte sèche. J’aimerais lui dire que la plus grande perte que nous avons connue ici, c’est la perte de la vie humaine car la vie n’a pas de prix », a dit Gentiny Ngobila.

Auparavant, dans le cadre du même projet, l’autorité urbaine a visité des structures médicales des communes de Kinkole, Maluku et Kimbaseke ainsi que Selembao et Ngiri-Ngiri.

Auguy Mudiayi