Réformes électorales en RDC : « il faut discuter des choses qui fâchent pour ne pas avoir des élections contestées » (Leila Zerrougui) 

Leila Zerrougui, représentante spéciale du secrétaire générale de l’ONU en RDC. Ph. ACTUALITE.CD

Leila Zerrougui, représentante spéciale du secrétaire générale de l’ONU en RDC préconise des discussions au sujet des réformes électorales recherchées en vue d’aborder les « choses qui fâchent » afin d’éviter des contestations lors des prochaines élections.

« Pour préserver les acquis sur le plan politique nous devrions avancer dans la construction de l'Etat de droit et nous préparer pour des élections, discuter des réformes, parce que vous savez que des élections c’est un processus pour de pays qui n'ont pas encore un registre d’État civil où tout le monde est enregistré ou informatisé (…) nous devons nous préparer sur le plan technique mais aussi préparer pour avoir l’adhésion politique, les choses qui fâchent, les choses qui peuvent créer un problème, que les gens débattent de ça. Qu'est-ce qu'il faut changer pour ne pas avoir des élections contestées, mais il ne faut pas que ça devienne la seule priorité », a-t-elle dit lors de la conférence hebdomadaire de l’ONU ce mercredi à Kinshasa.

Les questions relatives aux réformes électorales divisent encore la classe politique congolaise. L’opposition et les organisations de la société civile ces réforment préconisent par exemple l’audit de la CENI, la réforme de la loi électorale et de la constitution dans certaines de leurs dispositions. Ces propositions sont aussi partiellement soutenues par le parti présidentiel qui avait manifesté contre la désignation de Ronsard Malonda comme président de la CENI, sans les réformes. Mais pour le camp de Joseph Kabila, toutes les questions liées aux réformes ne peuvent être discutées que dans le cadre institutionnel, donc le parlement où il a la majorité. 

Auguy Mudiayi