Sud-Kivu : Grève générale à Baraka pour exiger le départ du maire de la ville de Baraka

Une avenue de la cité de Baraka dans le territoire de Fizi/Ph Lubunga Lavoix

Les activités sont paralysées ce lundi 24 août dans la ville Baraka où la Fédération des entreprises du Congo (FEC) et la société civile ont appelé à une journée ville morte pour exiger le départ du maire Jacques Mmbucwa Hussein. Elles l’accusent notamment d’incompétence dans la gestion de la chose publique et de diviser les communautés locales.

"Nous accusons le maire de la ville de Baraka d'être auteur de la division des communautés en suscitant la haine tribale et en ressuscitant les anciens conflits jadis résolus depuis 1964, le tribalisme dans l'engagement du personnel de la mairie, l'immixtion dans les affaires des structures de la société civile avec objectifs de les déstabiliser pour y placer les siens, la création d'un bureau fictif de la société civile en violation de la charte de la société civile congolaise, la suspension des activités de la FEC dans tous les marchés, la fabrication d'un faux jugement dans le conflit l'opposant au groupement des Balala-Sud, l'érection des barrières illégales et payantes sur la RN5 à Kalundja”, a dit à ACTUALITE.CD Joseph Apolo Msambya, président du bureau de coordination de la société civile de Baraka.

Les initiateurs de la journée ville morte se disent “fatigués par l'administration de ce maire” et appelle la population à “suspendre le paiement de toutes les taxes, impôts et redevances dus à la mairie, au trésor public et à l'EAD province jusqu'à l'obtention du départ du maire de la ville." 

De son côté, l’autorité urbaine de Baraka dénie à ses détracteurs la qualité d’exiger son départ.

"Ces gens qui ont écrit la lettre au gouverneur pour demander mon départ n'ont pas cette qualité. Nous avons déjà la société civile de la ville qui peut donner les ordres à la population. Ces gens oublient que je ne peux quitter que la tête de la mairie de Baraka que suite à une décision de ceux qui m'ont nommé. Et s'il y a les politiciens qui sont derrière, cela n'engage qu'eux", a affirmé Jacques Mmbucwa Hussein, maire de Baraka.

Jusqu'à 13H00 locales, les activités n’ont pas tourné normalement à Baraka. Les marchés, les transports en commun, les boutiques et magasins sont restés fermés. 

Lubunga Lavoix, Baraka