CENI : pour les jeunes intellectuels du Kongo-central, l'Eglise catholique a toujours désavoué tous les présidents même “ses propres fils”

Le bâtiment de la CENI/Ph droits tiers

La dynamique des jeunes intellectuels du Kongo-central a, dans un communiqué rendu public ce mardi 7 juillet,  rappelé que la contestation de Ronsard Malonda par l'Eglise catholique rentre dans ses vieilles habitudes. Pour elle, l'Eglise a contesté tous les présidents de la centrale électorale congolaise depuis 2006, voire même “ses propres enfants”, notamment l'abbé Apollinaire Malumalu. 

Ces jeunes retracent la procédure ayant conduit à l'élection de Ronsard Malonda comme président de cette institution d'appui à la démocratie et font savoir même qu’elle a été "respectée". 

" Pour rappel, l’église Catholique a toujours contesté tous candidats présidents de la CENI depuis 2006, y compris ses propres enfants dont l’abbé Malumalu sans oublier ses successeurs comme Ngoy Mulunda et Corneille Naanga", dit cette dynamique dans son communiqué.

"La régularité du processus de désignation de Ronsard Malonda par ses pairs, a été bel et bien respectée selon les participants audit processus ; et l’autorité suprême du pays en a été informée par les confessions religieuses elles-mêmes. Dès lors, pourquoi intoxiquer l’opinion et envoyer les jeunes dans la rue contre un autre jeune, alors que tout le monde veut le renouvellement du personnel congolais ? Pourquoi au nom de l’équilibre géographique et de l’unité nationale, on voudrait écarter un digne fils du Kongo Central, en lui attribuant une étiquette politique qu’il n’a pas et dont on ne saurait donner la moindre preuve, même en terme de carte de membre de son appartenance politique ? Pourquoi n’avoir pas contesté l’appartenance de Malonda dès le premier, le deuxième tour des éliminatoires des candidats en lice ?", s’interrogent-ils. 

Pour eux, le processus subirait “l’interférence de certaines chancelleries occidentales dans le fonctionnement souverain de l’administration congolaise."

Ils mettent le peuple devant ses responsabilités face aux multiples appels aux manifestations populaires. " Au peuple de juger du bien-fondé ou non des marches et manifestations visant à assassiner la démocratie et déstabiliser le fonctionnement des institutions du pays."

Après entérinement de Ronsard Malonda comme président de la CENI par la chambre basse du parlement, plusieurs personnalités, mouvements associatifs et politiques ont fait savoir leur désapprobation. Le CLC, la lucha et Filimbi était pour leur compte dans la rue samedi dernier pour dire non à Malonda comme président de la centrale électorale. L'UDPS, parti présidentiel a annoncé une marche pacifique ce 9 juillet. Le groupe parlementaire de l'opposition (AMK-A, MLC-ADN et MS-G7) et le groupe parlementaire CACH avaient aussi, dans des déclarations vendredi dernier, dit non à Malonda comme n°1 de l'institution CENI. D'autres activités de résistance sont projetées pour les jours à venir.

Berith Yakitenge