Dans un communiqué publié le 21 juin, l’Union pour la Nation Congolaise (UNC) s’est prononcée sur la condamnation de son leader Vital Kamerhe à de lourdes peines. Le parti relève le caractère « inique » du procès. Pour lui, il est largement basé sur les suppositions. L’UNC considère que le tribunal était dans l’incapacité d’établir la culpabilité de Vital Kamerhe et « s’est contenté de reprendre le réquisitoire du ministère public tant dans sa motivation que dans son dispositif. Ce qui donne à penser que les juges n’ont pas fourni un effort suffisant pour instruire leur intime construction ».
Le parti de Vital Kamerhe note aussi « une présentation sélective de certains renseignants appelés à comparaitre devant le tribunal ». Il dénonce une fixation liée aux origines provinciales et politiques « intentionnellement faite par le tribunal » pour les renseignants qui comparaissaient sur demande du directeur de cabinet de Félix Tshisekedi.
L’UNC dénonce aussi le fait que les proches de Vital Kamerhe sont visées par les peines prononcées par le tribunal.
Le jour même du prononcé du jugement, le bâtonnier Pierre Olivier Sur, membre du collectif des avocats de Vital Kamerhe, n’était pas surpris par la condamnation de son client par le Tribunal de grande instance de Kinshasa/Gombe. Selon le bâtonnier, Vital Kamerhe a confiance « au sursaut de conscience des juges congolais d’appel, au recours des juridictions internationales, et au contrôle de la communauté juridique internationale (les Nations Unies sont d’ores et déjà saisies à Genève), laquelle dépêchera des observateurs sur place lors des suites de ce premier procès caricatural ».
Pour rappel, le président de l’UNC a été condamné ce samedi à 20 ans de travaux forcés, outre des peines accessoires, dont l’interdiction d’accéder à tout mandat public, pendant les 10 années qui suivront la fin de sa peine de privation de liberté.
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