Des coups de balles ont continué à retentir dans plusieurs coins de la ville de Bukavu (Sud-Kivu) jusqu'au delà de 21 heures ce samedi 20 juin.
Des manifestants, en colère après la condamnation de Vital Kamerhe, ont dressé des barricades dans plusieurs avenues notamment aux environs du siège de l'UNC où il y a eu échange des jets des pierres contre coups des gaz lacrymogènes entre jeunes et policiers.
La même tension s'observe au niveau du Rond point Pas à pas dans la commune de Kadutu, à Camp TV, à l'essence Major Vangu et dans d'autres coins de la ville de Bukavu.
« Nous ne nous attendions pas à la condamnation de Kamerhe. Nous avions l'espoir qu'on va le libérer aujourd'hui, mais on vient de le condamner sans preuves de détournement, nous sommes vraiment étonnés », dit un motard de Bukavu.
« Cette condamnation de Kamerhe ne me réjouit pas. Avec tout ce qu'on a suivi durant ce procès, on ne pouvait pas l'arrêter. C'est notre leader aussi qu'on a arrêté », commente un autre habitant de Bukavu.
« C'était un procès politique, tout au début on savait très bien qu'il sera condamné. Donc cette condamnation n'est pas une surprise », lance cet autre habitant de la Ville.
Vital Kamerhe a été condamné à 20 ans des travaux forcés pour infraction de détournement de 48 millions de dollars. Le directeur de cabinet de Félix Tshisekedi est aussi condamné à 10 ans de non éligibilité (privation du droit politique).