Journée de la liberté de la presse: « la presse d’aujourd’hui est beaucoup affectée par les stigmates d’hier » (David Jolino Diwampovesa Makekele)

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Le ministre d'Etat, ministre de la Communication et médias et porte-parole du gouvernement, David Jolino Diwampovesa Makelele, s’est également confié au micro de ACTUALITE.CD à l’occasion de la journée mondiale de la liberté de la presse. Il a notamment évoqué son projet d’organiser les états généraux de la presse.

 

Quel est, selon vous, le rôle de l’information journalistique dans la construction de la démocratie et du développement en RDC?

 

Le rôle est immense. C’est l’information qui construit les approches intellectuelles. C’est l'information qui veut que les gens se mettent en contradiction avec les matériaux intellectuels appropriés pour ne pas s’étriper. L’information, c’est ce qui fait qu’on puisse dire quelque est qu’on soit à mesure de vérifier, de critiquer. C’est cela l’information ».

 

Quels sont, selon vous, les principaux chantiers pour faire de l’information journalistique un pilier de la démocratie et du développement en RDC?

 

Personnellement, j’entrevois les états généraux de la presse qui réuniront les professionnels de la presse, les magistrats, les universitaires, les ONG, etc. C’est pour réfléchir ensemble sur ce qu’ont avoir comme presse de demain. La presse d’aujourd’hui est beaucoup affectée par les stigmates d’hier. Elle a parfois du mal à s’en débarrasser. Il nous faut une presse nouvelle, plus objective qu’avant, plus responsable, moins complaisante et un peu plus respectueuse des autres.

 

Qu’est ce qui est le plus urgent à faire aujourd’hui?

 

Le plus urgent, c’est revisiter les textes qui existent notamment la loi sur l’exercice de la liberté de la presse. C’est également impulser la réflexion générale. Je crois que vais m’en donner les moyens. Nous allons y arriver avec le concours de tout le monde. 

 

Les états généraux étaient prévus pour la fin de ce mois. Ils ne pourront plus se dérouler suivant les projections voulues par le ministre et une nouvelle date n’est pas encore fixée.

 

CONTEXTE

Malgré ce bond, Journaliste en danger (JED) brosse un tableau sombre de la situation.  En l’espace de 12 mois, soit depuis la célébration de la dernière journée mondiale de la liberté de la presse, le 03 mai 2019  jusqu’au 03 mai 2020, au moins 83 cas d’atteinte à la liberté de la presse ont été documentés à Kinshasa et dans les différentes provinces de la RDC. 

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