RDC-Uvira : la société civile citoyenne craint le pire une semaine après les inondations

ACTUALITE.CD

La société civile citoyenne  de la RDC alerte sur la situation précaire traversée par les sinistrés après les inondations. Il s'avère qu'après une semaine,   l'assistance en vivres dans les maisons d'hébergement à Uvira n'est pas toujours disponible.

Dans un entretien accordé à ACTUALITE.CD, cette structure citoyenne note que depuis le 17 avril, jour de cette calamité, ces sinistrés n'ont reçu aucune assistance en vivres de la part des autorités sauf certaines petites contributions locales.

" Ça fait 3 jours que le gouverneur est à Uvira et les sinistrés n'ont pas encore reçu l'aide des autorités de la ville. Les sinistrés sont entrain de pleurer et personne ne peut dire que le gouverneur est arrivé et nous a assisté. Nous avons eu de l'eau mais on ne peut pas vous dire que c'est parce que le gouverneur est dans la ville et vous voulez que la société civile vous dise qu'il y a eu assistance du gouvernement, jusque là non. Et la population est témoin, les sinistrés sont témoins, ils peuvent témoigner qu'ils n'ont jamais eu l'aide en terme des vivres de la part du gouvernement ", a dit Guillaume Fazili, Président de la société civile citoyenne de la RDC.

Plus de 3500 maisons ont été emportées, plus de 77.900 maisons touchées, des personnes ont été réparties dans les écoles et églises à Uvira, dans la promiscuité avec 5 à 7 familles logées dans une même salle de classe.

" Ils sont entassés dans des maisons que nous avons appelé maisons d'hébergement, les écoles primaires, secondaires, qui sont dans des endroits un peu élevé à la hauteur où l'eau n'arrive pas, où même des églises mais cette population est dans une situation difficile et dangereuse de manière qu'ils sont exposés à des maladies hydriques d'autant plus qu’il y' a pas d'eau,  à la diarrhée, au choléra. Dans une salle de classe vous pouvez trouver 5 ou 7 familles sans compter les membres qui les composent. Pour la plupart des sites, il n'y a qu'une toilette en planche, parfois deux mais sont rares dans ces écoles. Il n'y a même pas de lieu où ils peuvent prendre un bain… Ces gens sont exposés à des maladies de tout genre ", s'alarme Guillaume Fazili.

En secours à ces sinistrés, le HCR leur a apporté une assistance technique notamment des bâches et autres pour les mettre à l'abri des intempéries.

Justin Mwamba