Le professeur Ruhigwa Baguma, notable de la province de l'Ituri, alerte le gouvernement congolais sur la situation humanitaire qui s'observe dans les différents sites de déplacés de Djugu (Ituri).
Selon lui, ces déplacés vivent dans des conditions précaires et craint les probables cas de la pandémie de coronavirus dans ces sites suite à l'absence de installations hygiéniques.
" Nous avons maintenant des problèmes très sérieux avec nos compatriotes déplacés à cause des atrocités de Djugu qui sont éparpillés dans le différents sites notamment Drodro, kasegwa, Bunia et dans le territoire de mahagi.
En faisant le tour, j'ai trouvé que leurs situations et déplorables.
Il n'ont pas des installations hygiéniques, moins encore de l'eau y compris les médicaments, des vivres et non vivres, Là c'est terrible et il y a risque d'enregistrer des cas de covid19 dans ces sites parceque ils sont surpeuplés avec les récentes attaques des ces miliciens de codeco mais il y'a pas moyen de respecter les règles d'hygiènes", a-t-il déclaré.
Cependant, Il déplore l'insouciance du gouvernement.
" Plus de 300.000 déplacés mais le gouvernement congolais reste silencieux comme si rien n'est fait. Où est parti le ministère des affaires humanitaires? Dans d'autres provinces le gouvernement s'active rapidement mais chez nous c'est vraiment déplorable, comme si l'Ituri n'existe pas parmis les provinces de la RDC", s'alarme le professeur Ruhigwa Baguma.
Ce dernier précise qu'il faut arrêté les tireurs de ficelles impliqués dans les violences armées à Djugu pour que la paix reviennent dans cette partie de la province.
" Le problème de Djugu est très complexe. aujourd'hui les gens s'attaque aux miliciens et oublient les tireurs de ficelles. Il faut commencer par arrêter les tireurs de ficelles qui sont connus par les services de sécurités et la communauté internationale en travers la monusco, c'est pas un Secret en tout cas. Beaucoup de délégations du gouvernement central sont venues ici y compris le chef de l'État lui même mais sans succès, c'est parce qu'on arrive pas à dénicher ces tireurs de ficelles et même mener des actions militaires contre ces miliciens de Codeco", a-t-il fait savoir.
Les miliciens de codeco ont multiplié les attaques dans le territoire de Djugu, Mahagi et une partie d'irumu. Le 10 Avril dernier 22 personnes ont été tuées dans une attaque simultanées menées par ces miliciens dans les villages Ndoki-koli et Dzathi à Djugu.
Dans leurs déclaration ténue le samedi 18 avril dernier, les députés nationaux et sénateurs issus de lturi ont recommandé au chef de l'État, la nomination d'un militaire comme administrateur du territoire de Djugu ainsi que la création d'un " fonds spécial" pour la gestion de la crise sécuritaire dans ce territoire.
Pour sa part, le HCR affirme avoir dénombré plus de 2000 familles de déplacés de djugu depuis début Avril.
Franck Asante, à Bunia