Le Bureau Conjoint des Nations Unies pour les Droits de l'Homme (BCNUDH) veut " s’assurer " que durant cette période de l'état d'urgence déclaré par le Président de la République pour limiter la propagation de coronavirus à Kinshasa, le pouvoirs public " ne puisse porter atteinte aux droits intangibles " des populations.
" Le BCNUDH face à la situation d’urgence sanitaire que vit la RDC, poursuit les activités de monitoring, (...). Ces activités sont d’autant plus essentielles que le pays vit une situation d’exception suite à l’instauration de l’état d’urgence par le Président Tshisekedi conformément à l’article 85 de la Constitution. Plus que jamais le BCNUDH continue d’évaluer la situation pour s’assurer que les prérogatives exceptionnelles que la constitution octroie aux pouvoirs publics pendant la durée de l’état d’urgence ne puisse pas porter atteinte aux droits intangibles. Les droits indérogeables ou intangibles sont énumérés à l’article 61 de la constitution et à l ‘article 4 du Pacte international sur les droits civils et politiques ", a déclaré à ACTUALITE.CD, Abdul Aziz, directeur du BCNUDH.
Il poursuit que le BCNUDH “ suit avec beaucoup d’attention les mesures prises au niveau provincial pour éviter des abus ”.
Félix Tshisekedi a décrété le mardi 24 mars dernier l’état d’urgence en tenant compte de la situation sécuritaire qui prévaut en ce moment dans le pays en rapport avec le Covid-19. L’état d'urgence est une mesure prise par un gouvernement en cas de péril imminent dans un pays. Certaines libertés fondamentales peuvent être restreintes, comme la liberté de circulation ou la liberté de la presse.
Ivan Kasongo