Kinshasa : une file au siège de l’INRB pour acheter les désinfectants 

Photo ACTUALITE.CD.

Les kinois se ruent vers le siège de l’Institut National de Recherche Biomédicale (INRB) pour acheter les flacons de solution hydro-alcoolique. Ce samedi, certains étaient arrivés à 9 heures du matin et jusqu’à 13 heures ils n’étaient toujours pas servis. Pire, certains avaient passé la commande déjà la veille et s’impatientent.

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Jean-Pierre, les mains gantées, la bouche et le nez couverts, est exténué.

« Ils devraient être plus organisés. Pourquoi faire la publicité quand ils ne sont pas prêts à accueillir les kinois. Je suis là depuis deux heures et je continue d’attendre et heureusement qu’on est samedi », dit-il à ACTUALITE.CD.

Sophie, la cinquantaine, est soulagée. Elle vient d’être servie.

« 3000 FC le flacon, c’est un peu cher, mais je crois ça vaut la peine. Je ne suis pas rassurée avec ce qui se vend dans la rue », dit-elle se faufilant entre les autres demandeurs.

Des listes d’attente sont dressées et plusieurs dizaines de personnes attendent et la file continue à s’allonger.

La boutique n’est pas encore très organisée. Trois personnes tiennent autour d’une table. L’une s’occupe de la caisse, une autre de la distribution et autre encore des factures. Elles vont travailler jusqu’à 16 heures.

L’INRB envisage d’augmenter sa capacité de production de solution hydro-alcoolique pour participer efficacement à la lutte contre la propagation de la maladie à coronavirus. Il veut passer de 1000 à 15000 flacons par jour. Sa capacité actuelle peut atteindre jusqu’à 5000 unités par jour. 

La RDC a déjà enregistré 23 cas et un décès de la pandémie de coronavirus. Cette semaine, le chef de l’Etat a arrêté une série des mesures pour éviter la propagation de la pandémie. Parmi les mesures arrêtées, il y a l'interdiction de tous rassemblements, réunions, célébrations, de plus de 20 personnes sur les lieux publics en dehors du domicile familial ; de la fermeture des écoles, des universités, des instituts supérieurs officiels et privés sur l’ensemble du territoire national pour une durée de 4 semaines ou encore de la suspension de tous les cultes pour une période de 4 semaines. 

Patrick Maki