RDC-Ebola: un programme pour supprimer le virus dans les spermes de certains survivants

Photo ACTUALITE.CD

La RDC pense à un programme post-épidémie d’Ebola. Le succès enregistré ces derniers mois permet d’envisager une période de transition après le compte à rebours de 42 jours lancé par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Et dans ce programme, il y a également la gestion des survivants ou des guéris de cette maladie.

« Le fait d’avoir des survivants, c’est une chance. Malheureusement quand ils rentrent dans la communauté, il y a stigmatisation. Leu réinsertion est un problème psychologique et social. Il faut le résoudre. Nous les avons également utilisé comme ambassadeurs pour transmettre les messages. Ils ont été dans les CTE et ils ont été bien traités. Pour certaines dans la population, quand vous êtes admis dans les CTE, c’est la mort. Eux permettent de casser ces rumeurs », a déclaré lundi, le Dr Jean-Jacques Muyembe, secrétaire technique du comité multisectoriel de lutte contre la maladie à virus Ebola.

Il y a également un programme en élaboration pour traiter les cas de certains survivants qui continuent à sécréter le virus dans leurs spermes.

« Comme ils sont survivants, ils ont développé une certaine immunité et ils ont été utilisés pour la prise en charge d’autres malades Ebola. Certains parmi ces survivants peuvent transmettre la maladie à leurs conjoints. Il y a même un cas guéri qui a refait la maladie. Ce sont de nouveaux problèmes que nous devons étudier », a dit le Docteur Muyembe. 

Ces nouveaux problèmes seront pris en charge à travers un programme avec les français et les américains.

« Après cette épidémie, il y a un programme de transition dont l’un des axes est la prise en charge des survivants Ebola. Nous avons un programme avec les français et les américaines pour voir comment traiter les survivants qui continuent à sécréter le virus dans leurs spermes. On va leur donner un traitement et on va voir comment jusqu’à quel moment ce traitement va supprimer le virus dans leurs spermes. Il y a également un programme pour lutter contre la stigmatisation », a t-il ajouté

Ecoutez Dr. Muyembe ci-dessous sur des propos recueillis par Thérèse Ntumba