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RDC : Beni toujours sous l’emprise des ADF, une nouvelle attaque fait au moins 13 morts
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- Sécurité
- Mardi 18 février 2020 - 08:48
C’est l’horreur qui se poursuit à Beni. Les combattants des Forces démocratiques alliées (ADF) ont tué au moins 13 personnes dans une nouvelle attaque la nbuit de lundi à ce mardi dans la localité de Halungupa, dans le secteur de Ruwenzori (territoire de Beni).
L’attaque a duré presque toute la nuit. Selon la société civile, les combattants ont pillé de fond en comble plusieurs commerces ainsi que le centre de santé de référence local.
« L’attaque s’est déroulée à Halungupa, hier de 19H00 jusqu’à 3H00 du matin. Le bilan provisoire est de 13 personnes tuées dont un militaire. Les ADF ont pillé les boutiques et les ménages, ils ont aussi pillé le centre de santé de référence de Halungupa. La nuit l’armée n’est pas intervenue, c’est ce matin qu’elle tente de poursuivre les combattants. Il y a un déplacement de la population, toute l’agglomération se vide après l’attaque », a expliqué à ACTUALITE.CD, Roger Masimengo, président de la société civile de Kisima, une localité située à une dizaine de kilomètres du lieu de l’incident.
Le chef du secteur Ruwenzori, Bozi Sindiwako contacté n’a pas souhaité s’exprimer mais dit que l'enquête est en cours.
Au total, plus de 390 personnes tuées depuis novembre de l'année dernière, selon un décompte du projet Kivu security cogéré par Human Rights Watch et le Groupe d'études sur le Congo.
Cette attaque intervient dans un environnement caractérisé par l’expansion des actions des ADF dans la province de l’Ituri où au moins 30 personnes ont été tuées il y a une semaine dans les territoires de Mambasa et Irumu. L’armée qui est toujours en pleine opération d’envergure contre ADF n’a pas communiqué ces derniers jours sur les attaques contre les civils.
Lundi, la Présidente de l’Assemblée nationale, Jeanine Mabunda a rendu visite aux déplacés de guerre à Oicha. Elle a apporté un message d’espoir et de compassion à la population de Beni meurtrie suite aux massacres qui durent depuis près de six ans.
Yassin Kombi, à Beni
