La RDC n’a toujours pas déposé son instrument de ratification de la Convention pour le contrôle des armes légères et de petit calibre

ACTUALITE.CD

L’organisation Cri de Secours contre la Prolifération des Armes Légères en Afrique (CRISPAL-Afrique) demande à Tumba Nzeza Marie, Ministre des Affaires Etrangères d’instruire la Mission Permanente de la République Démocratique du Congo près les Nations Unies de procéder au dépôt auprès du Secrétariat Général de l’ONU de l’instrument de ratification de la Convention de Kinshasa pour le contrôle en Afrique centrale des armes légères et de petit calibre, de leurs munitions. 

Cette convention est l’un de plus récents instruments juridiques de contrôle des armes légères et de petit calibre conclus dans le cadre des Nations Unies. Elle a la particularité, renseigne l’ONG, de prendre en compte les spécificités sécuritaires, juridiques, institutionnelles et culturelles de l'Afrique Centrale. 

« Ce processus diplomatique illustre la volonté des onze États membres de la CEEAC à mettre en place une stratégie sous-régionale cohérente pour combattre collectivement le trafic d'armes légères et de petit calibre et de leurs munitions. La mobilisation des onze États membres de la CEEAC pour négocier et conclure cette Convention constitue en elle-même une mesure de renforcement de la confiance et du dialogue entre ces pays dont la plupart ont été en guerre les uns contre les autres », dit CRISPAL-Afrique.

Cette Convention avait été adoptée le 30 avril 2010 à Kinshasa par les membres de la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC). est une solution politique et juridique proposée pour soulager les souffrances des populations. Et la loi No 18/028 autorisant la ratification par la République Démocratique du Congo de la Convention de l’Afrique Centrale pour le contrôle de des armes légères et de petit calibre, de leurs minutions et de tout équipement pouvant servir à leur fabrication, réparation et assemblage, avait été adoptée à Kinshasa le 30 avril 2010.

« La prolifération, la circulation massive et incontrôlée et l’usage abusif des armes légères et de petit calibre en République Démocratique du Congo, en particulier dans sa partie Orientale ont favorisé les pires violations des droits de l’Homme et occasionné des millions des morts », rappelle l’ONG.

Le 8 mars 2020 marquera le 3ème anniversaire de l’entrée en vigueur de ladite Convention.

CRISPAL-Afrique constate que la RDC pris du temps pour traduire les dispositions de cette Convention dans son arsenal juridique national. 

« De facto, le chantier reste énorme avant de pouvoir atteindre l’objectif de réduire au silence les armes à feu d’ici la fin de cette année 2020, visé par l’Union Africaine avec sa stratégie Silencing the Guns 2020 », dit l’organisation.