La Fédération internationale pour les droits humains (FIDH), plateforme internationale de défense des droits humains, en collaboration avec ses partenaires congolais, à savoir : la Ligue des électeurs, le Groupe Lotus et l’ASADHO ont rendu public, ce mardi 17 décembre, un rapport conjoint dans lequel ils demandent au Conseil de sécurité de l’ONU de renouveler, pour une durée d’une année, le mandat de la Monusco.
Pour les ONG, cela permettra d’élaborer une stratégie efficace dans l’accompagnement de nouvelles autorités de la RDC pour une meilleure protection des droits humains et de préparer finalement le retrait de cette mission onusienne sur le sol congolais.
« Nos organisations publient un rapport d’analyse demandant au Conseil de sécurité des Nations Unies de renouveler pour un an le mandat de la MONUSCO, selon des priorités spécifiques, et tout en lui donnant les moyens nécessaires et effectifs pour accompagner les nouvelles autorités vers une meilleure protection des droits humains. Dans le cadre des négociations sur le mandat en cours, nos organisations ont mené une mission de plaidoyer à New York, du 9 au 12 décembre dernier, notamment pour présenter ces recommandations aux différents acteurs pertinents », dit un communiqué de la FIDH.
La FIDH et ses organisations membres estiment qu’une fenêtre d’opportunité s’est ouverte à la suite de l’alternance politique en RDC, laquelle permettra à la Monusco et la RDC d’accomplir des progrès concrets.
« Nos organisations estiment que le nouveau contexte politique, issu de l’élection présidentielle de décembre 2018, s’est montré favorable au changement et devrait être une opportunité pour la MONUSCO et les nouvelles autorités pour accomplir des progrès concrets en matière de promotion et de protection des droits humains. Cela devrait notamment s’opérer à travers, d’une part, la consolidation des efforts engagés en matière d’ouverture démocratique et de développement d’institutions démocratiques, performantes et indépendantes (notamment en matière de sécurité) et, d’autre part, par une protection des civils efficace et locale, et enfin par un appui à la lutte contre l’impunité des crimes les plus graves, y compris pour les violences sexuelles (…) », poursuit le communiqué.
Le débat sur la capacité de la Monusco à protéger les civils dans un contexte sécuritaire tendu a refait surface suite à la recrudescence des attaques de la rébellion Allied Democratic Forces (ADF) contre les populations civiles, à Beni, et le retournement violent de la population contre cette mission dont l’action est jugée insuffisante. Le mandat de la Monusco devrait être renouvelé avant la fin de cette année.
Japhet Toko