A Nairobi, Tshisekedi rappelle la nécessité d'une coalition mondiale contre le terrorisme dans les Grands Lacs

Félix Tshisekedi a rappelé, ce lundi 9 décembre 2019, à Naïrobi (Kenya), sa proposition de mettre sur pied une coalition mondiale contre le terrorisme et l'extrémisme qui rongent toute l'Afrique, notamment la région des Grands Lacs. C'était à l'occasion du 9^ème Sommet du Groupe des Etats d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP).

Dans son discours, le chef de l'État congolais a sollicité une coopération plus dynamique entre les pays ACP pour éradiquer le terrorisme qui se vit, entre autres, dans la région sahélo-saharienne et dans la région des Grands Lacs d'Afrique, précisément dans l'Est de son pays, la République Démocratique du Congo (RDC) où les groupes armés locaux (Maï-Maï) et le groupe ougandais Allied Democratic Forces (ADF) collaborent, d'après des sources, avec le groupe terroriste État islamique.

"C'est pourquoi, je sollicite des engagements fermes et une solidarité de nos liens autour des situations de terrorisme, extrémisme violent et de radicalisation (...) Je profite de l'occasion pour saluer la mémoire des civils et militaires tombés sur les champs de batailles, et, d'autre part, dans la région des Grands Lacs et, plus particulièrement, à Beni, dans la partie Est de mon pays où des groupes armés locaux et étrangers, particulièrement les ADF-MTM qui ont fait allégeance au groupe terroriste Daesh. Pour la région des Grands Lacs, j'avais proposé dans le cadre de la Communauté de Développement pour l'Afrique Australe, la SADC, à l'issue du Sommet de Dar-es-Salaam, la création de la coalition mondiale contre le terrorisme, une coalition régionale pour éradiquer ce fléau d'insécurité créé par des groupes armés", a-t-il rappelé.

Depuis fin 2014, la région de Beni est victime d'une série de tueries dont sont auteurs les ADF.  Plusieurs sources, dont le Groupe d'études sur le Congo (GEC), évoquent des probables liens entre les rebelles ADF et des groupes djihadistes, dont l'Etat islamique, qui veulent étendre leur influence en Afrique Centrale. Fin octobre dernier, les forces régulières ont lancé des opérations de grande envergure contre les groupes armés actifs dont les ADF. 4 commandants ADF et 93 de leurs collaborateurs ont été capturés. En représailles, au moins 107 civils ont été par armes blanches et des dizaines d'attaques ont été perpétrées contre les positions de l'armée congolaise, rapportent des sources militaires.

Claude Sengenya