Kwango :  Une maladie inconnue ravage les bovins, la société civile regrette de voir l'économie de la province s'effondrer

Le cheptel au sud du territoir d'Irumu en Ituri.

La société civile de Kenge, dans la province de Kwango, alerte au sujet d'une maladie qui ravage, depuis 2017, les bovins notamment des vaches, dans cette région. Se confiant à ACTUALITE.CD, Anaclet Kapaya, président de la société civile de Kenge, signale qu'actuellement, plusieurs fermiers ont perdu la totalité de leurs cheptels suite à cette peste non encore identifiée.

Il appelle les autorités à suivre de près la situation, car c'est "l'économie de la province qui s'effondre".

"Nous avons plusieurs fermiers qui ont perdu l'ensemble de leurs troupeaux. Il y en a qui n'ont même plus une seule vache. Cette situation qui a commencé à Kenge s'est étendue. La maladie touche maintenant toute la province du Kwango. Nous demandons aux autorités provinciales et nationales de suivre de près cette situation, étant donné que Kwango est une province à vocation agropastorale. Quand les troupeaux sont décimés, c'est vraiment l'économie de Kwango qui est en train de s'effondrer", alerte-t-il.

Un charcutier a indiqué que depuis le début de l'épidémie, la viande de bovins s'est raréfiée sur le marché local. La société civile parle d'une menace à la santé publique. Car, fait-il remarquer, cette viande n'est pas soumise aux contrôles macroscopiques.

"Actuellement, on trouve des abattoirs par-ci par-là dans des villages. Avec tous ces mouvements des bêtes, il y a des bêtes qui meurent en cours de route, on les vend sans même l'aval d'un vétérinaire. C'est très dangereux pour la santé de la population. Cette situation, actuellement généralisée dans le Kwango, doit être considérée comme un problème de santé publique", prévient M. Kapaya.

La société civile plaide pour le diagnostic de la maladie, en vue de la préparation d'un plan de riposte. La source à Kenge signale que l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) y est déjà passée pour prélever les échantillons en vue d'identifier la maladie, mais les résultats se font encore attendre.

Donat Luzolo