RDC : Le pays ne se construira pas « sous un régime décrété officiellement d’impunité » (PPRD)

Photo ACTUALITE.CD.

Le Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD) aura été « comminatoire » à l’endroit de l’actuel régime avec lequel il partage le pouvoir.

Après avoir dénoncé les « antivaleurs » qui « commencent à devenir des faits normaux » au pays, le parti de Joseph Kabila attire implicitement l’attention du pouvoir sur le fait que le Congo ne se construira pas dans l’impunité.

« Nous n’allons pas construire un Congo émergent sous un régime décrété officiellement régime d’impunité », a déclaré ce jeudi 24 octobre Ramazani Shadary, secrétaire permanent du PPRD à la clôture de la matinée politique qualifiée de « première » à Lubumbashi, province d’origine du prédécesseur de Félix Tshisekedi.

Dans son programme de gouvernance, Félix Tshisekedi a pourtant déclaré qu’il va lutter contre l’impunité, la corruption, le détournement des deniers publics ainsi que d’autres antivaleurs qui rongent le pays.

« Sous un régime officiellement décrété d’impunité », Shadary invite ses « camarades » à la « différence ».

« Le PPRD doit faire la différence pour atteindre ses objectifs et rester crédible devant l’opinion car nous voulons que dans la symbolique, lorsque l’on voit des valeurs positives, il faut que l’opinion dise : c’est ça le PPRD », a appelé le candidat malheureux à la présidentielle de décembre 2018.

Le mandat de l’actuel chef de l’Etat court jusqu’en 2023. Alors que le Front Commun pour le Congo (Joseph Kabila) et Cap pour le changement (Félix Tshisekedi) dirigent le pays en coalition. Le PPRD, membre du FCC, annonce son intention de remporter toutes les élections prochaines (locales, provinciales, nationales) mais surtout la présidentielle.

Joseph Kabila (48 ans) s’est retiré du pouvoir après avoir trôné pendant 18 ans, depuis 2001, suite à l’assassinat de son père, le président Laurent Désiré Kabila. Toujours à Lubumbashi, le PPRD a annoncé la rentrée politique du « Rais » sans en donner la date précise. Depuis le début de cette législature, le sénateur à vie n’a pas pris part aux travaux de la chambre haute du parlement.

Patrick Maki