Le Premier ministre Ilunga Ilunkamba promet d’accompagner la Commission électorale nationale indépendante (CENI) à parachever le processus électoral avec l’organisation des élections locales et municipales. Il a fait cette promesse au cours de la plénière de présentation du programme de son gouvernement, ce mardi 3 septembre au Palais du Peuple.
Déjà au mois d’août, au cours des échanges entre le Premier ministre et les confessions religieuses, dans le cadre des concertations initiées pour la formation du gouvernement, les religieux avaient soulevé la nécessité d’organisation les élections locales.
« Nous avons rappelé au Premier ministre l’importance des élections locales parce que le peuple congolais vivra digne lorsque ceux qui sont au pouvoir se sentent redevables par rapport à la population. Tant qu’ils auront des comptes à rendre à ceux qui les auront nommés ils ne vont pas se préoccuper du bien-être du peuple congolais. Voilà pourquoi, les confessions religieuses ont insisté sur l’organisation des élections locales et aussi sur le recensement qui rendrait ces élections plus crédibles », avait dit l’abbé Donatien Nshole, secrétaire général de la CENCO (Conférence épiscopale nationale du Congo), qui a parlé au nom de toutes les confessions religieuses.
Corneille Nangaa Yobeluo, président de la Commission Electorale Nationale Indépendante, s’était précédemment exprimé sur cette question.
« Les préalables techniques sont là. Il est possible de tenir ces élections le plus rapidement possible. Tout dépendra de la volonté politique (…). On a organisé les élections en 2018, c’est parce qu’il y avait la volonté politique », avait dit Corneille Nangaa au cours d’un échange avec les responsables des médias nationaux, le 24 mai.
A ce stade, sans un calendrier électoral actualisé, les doutes commencent à émerger.
« Ces élections se feront avec ou sans nous », avait ajouté Nangaa. Pour lui, ce retard s’explique notamment par les scrutins qui se sont poursuivis jusqu’au mois de mai : "Entre-temps, on devrait terminer les élections indirectes, surtout les élections au Maï-Ndombe et au Nord-Kivu", avait-il précisé.