C’était une grande alerte faite ce mercredi 31 juillet sur un probable cas « à haut risque » de l’épidémie d’Ebola qui serait embarqué dans un bateau de Goma en direction Bukavu. Le cas, une femme, a été testé négatif dans un village à Birava, 20 km au nord-est de Bukavu où le bateau qui le transportait avait fait une escale.
Le gouverneur du Sud-Kivu, Théo Kasi, a apporté la précision sur cette « fausse » alerte qui n’a pas permis aux bateaux en provenance de Goma d’accoster comme d’habitude au port de Bukavu avant les tests des équipes de la riposte qui ont travaillé presque pendant une journée entière.
« Nous avons réussi à examiner la personne, elle n’est pas atteinte par le virus Ebola. C’est une femme, nous l’avons retrouvée à Birava. Quand nous avons reçu l'information la nuit, nous avons donné ordre que tous les bateaux viennent à Bukavu, qu'il n'y ait pas escale. Mais à cause d'un problème de communication, il se fait que le bateau Akonkwa a pu accoster à Birava. Quand nous avons été saisi, nous avons pris les contacts nécessaires parce qu'il fallait d'abord la localiser, elle a accepté de coopérer et nos équipes l’ont testée négative. Il n’y a pas de risque, il n’y a pas d’Ebola au Sud-Kivu », a expliqué le gouverneur du Sud-Kivu ce mercredi soir.
Les passagers qui ont voyagé toute la nuit ont dû passer plusieurs heures bloquées dans les bateaux en attendant le « check-in ». Leurs températures ont été prélevées les uns après les autres avant de descendre des bateaux.
M. Kasi a reconnu l’incidence négative de la mesure de contrôle de tous les bateaux.
« C’est vrai cette mesure a créé de la psychose puisque c’était extraordinaire, les gens qui ont voyagé la nuit qu’on était obligé de bloquer sur le lac, procéder au contrôle systématique, cela a été un désagrément mais c’était une mesure qu’il fallait absolument prendre pour protéger le Sud-Kivu et sa capitale Bukavu », a-t-il reconnu.
Cette alerte est intervenue après la confirmation d’un deuxième cas de l’épidémie mardi à Goma. Le malade est décédé ce mercredi, a annoncé le Dr Jean-Jacques Muyembe qui dirige le secrétariat technique chargé de la riposte contre le virus Ebola qui a déjà fait plus de 1700 morts dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.
Justin Mwamba