Plus de 500 passagers à bord de deux bateaux en provenance de Goma sont déjà contrôlées au port de Bukavu où les équipes de riposte recherchent activement un cas « à haut risque » de l’épidémie d’Ebola.
« On a commencé à contrôler le petit bateau qui avait à son bord près de 250 personnes, le deuxième avait 300 passagers environ. Maintenant, on contrôle le troisième bateau qui peut avoir 500 passagers. Jusqu’ici le cas recherché n’est pas encore identifié », a constaté le reporter d’ACTUALITE.CD.
Au moins sept bateaux en provenance de Goma n’ont pas eu l’autorisation d’accostage au port public de Bukavu en raison de la confirmation d’un deuxième cas d’Ebola, mardi, au chef-lieu du Nord-Kivu. Les passagers ont fait presqu'une demi-journée sur le lac en attendant l’accostage.
OMS, Croix-Rouge ainsi que les autorités provinciales sont mobilisées au port de Bukavu. Ce matin, le gouverneur du Sud-Kivu, Théo Ngwabidje Kasi, a tenu à rassurer la population de Bukavu sur la gestion de ce cas probable.
« Il n’y a pas à paniquer. Nous sommes en alerte. Le gouvernement provincial a mis en place un plan de riposte. Le travail est en cours. Nos services nous ont informé d’un cas qui est arrivé. Il y a une personne à haut risque. Nous ne pouvons pas dire que la personne est contaminée. On nous a dit que la personne est à haut risque qui a pris le bateau », a-t-il dit dans une conférence de presse improvisée ce matin.
Le deuxième cas confirmé de la Maladie à Virus Ebola a été diagnostiqué et pris en charge au centre de traitement, situé à l’Hôpital Général de Référence de Goma, supporté par Médecins Sans Frontière (MSF). L’ONG internationale estime, pour sa part également, que ce deuxième cas est « un autre signe inquiétant que l’épidémie n’est pas sous contrôle ».
Crispin Mukenge, depuis Bukavu