Les habitants de plusieurs agglomérations du territoire de Beni observent, depuis ce vendredi 26 juillet, deux journées ville morte, pour exiger la présence, dans cette région, du président Félix Tshisekedi, après la tuerie, à l'intervalle d'une semaine, d'une vingtaine de civils par des hommes armés assimilés aux rebelles ougandais de Allied Democratic Forces (ADF).
A l'appel de la société civile, ils ont décidé de paralyser, ce vendredi matin, les activités socio-économiques, notamment à Mavivi, Oicha, Mayimoya, Kamango et Eringeti, des agglomérations les plus touchées par les récents massacres des civils, ont rapporté à ACTUALITE.CD des sources locales.
« Nous sommes en train de faire le tour de la commune, les gens ont respecté à 95 % le mot d'ordre lancé par la société civile. Nous voulons que le chef de l'État se déplace ici pour qu'ensemble avec lui on n'essaye un peu de donner les possibilités d'orienter les actions pour que la communauté du territoire de Beni soit libérée des ADF », a déclaré à ACTUALITÉ.CD Janvier Kasyahiro, rapporteur de la société civile territoire de Beni.
Depuis octobre 2014, la région de Beni, dans l'est de la République Démocratique du Congo (RDC), connaît une série de massacres des civils que des sources officielles attribuent aux rebelles ADF (Forces Démocratiques Alliées). La société civile locale parle de plus de 1 500 morts à l'intervalle de cinq ans, la plupart des victimes tuées à la machette. A son arrivée à Beni pendant la campagne électorale de la présidentielle de décembre 2018, Félix Tshisekedi, alors candidat, avait promis de s’y installer, une fois élu, en vue de stopper ces massacres, restaurer la sécurité et pacifier la région. Mais près de six mois après son investiture, de nouveaux massacres ont resurgi, et aucune promesse réalisée, s'inquiètent les forces vives locales.
Yassin Kombi