Après les avocats de la Dynamique de l’opposition et ceux de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) au cours de la première audience du contentieux électoral à la Cour Constitutionnelle, Me Ronsard Malonda Ngimbi, secrétaire exécutif national de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), a demandé à la haute Cour de rejeter le recours de Martin Fayulu et celui de Théodore Ngoy, et de confirmer la victoire de Félix Tshisekedi à la présidentielle du 30 décembre.
Les avocats de Fayulu avaient accusé la CENI d’avoir publié les résultats provisoires alors que la compilation des résultats continuait à travers le pays.
« La circonscription électorale pour l’élection du président de la République. Tous les centres locaux de compilation étaient habilité à publier une fiche de compilation des résultats pour la présidentielle. La circonscription étant le territoire national, en réalité le centre local de compilation des résultats, c’est le siège du bureau plénière de la CENI. Les CLCR ne sont que des postes avancés de traitement pour faciliter la plénière de la CENI dans la réception, la centralisation, et la vérification de conformité. Ils ne peuvent pas se substituer à la plénière de la CENI », s’est défendu Ronsard Malonda.
Comparaissant comme expert, Ronsard Malonda a également rejeté la demande de passer par un recomptage manuel des voix.
« La Cour ne peut pas refaire le travail de 72.000 bureaux de vote dans une période d’une semaine. La Cour est dans l’impossibilité technique de le faire », a-t-il soutenu.
Il a également affirmé que les observateurs n’ont pas qualité de témoigner devant la Cour en matière de contentieux électoral.
« Témoigner sur quoi ? Les PV sont réservés essentiellement pour les témoins des partis et regroupements politiques. On attend plutôt un rapport des missions électorales qui doivent être déposées à la CENI », a-t-il ajouté.
Contexte
La Cour Constitutionnelle siégeant en matière de contentieux électoral a appelé en audience publique ce mardi 15 janvier dans la salle d’audience de la Cour d’appel de Kinshasa/Gombe la cause sur la requête de la Dynamique de l’opposition en contestation des résultats provisoires de l’élection présidentielle du 30 décembre 2018.
Les avocats de Martin Fayulu demandent dans leur requête le recomptage des voix. Ils disent avoir des preuves qui montrent que le score qui a été attribué à leur candidat n’est pas conforme aux suffrages exprimés en sa faveur.
Toujours ce mardi à la Cour Constitutionnelle, il sera également question de la requête de Théodore Ngoy Ilunga Wasenga en contestation de la régularité du scrutin présidentiel.