Cinq personnes ont été tuées par balles par des militaires, jeudi 10 janvier 2019 à Tshikapa, dans la province du Kasaï. C’était au cours d’une manifestation de réjouissance de la victoire de Félix Tshisekedi à l’élection du 30 décembre dernier.
Selon la société civile locale, pendant les moments de manifestation, des présumés miliciens joints à la foule avançaient vers la position de l’armée dans la commune de Mabondo afin de “fraterniser” avec les forces régulières, alors que celles-ci pensaient à une attaque.
« Il y a eu trois morts dont deux garçons et une femme tués par balles à Tshikapa au moment où ils se réjouissait de la victoire de Félix. Il y a eu des miliciens qui sont sortis et qui avançaient vers la position de l’armée dans la commune de Mabondo. Les militaires ont cru que c’était une attaque alors qu’ils voulaient fraterniser avec les militaires selon la Société Civile. C’est ainsi que les militaires ont ouvert le feu. A Mutshima, à 120 Km de Tshikapa, c’est une situation semblable », renseigne la société civile.
Un militaire meurtrier est aux arrêts à l’auditorat militaire de Garnison de Tshikapa.
Dans le même cadre de manifestation, un affrontement à armes blanches faisant 2 blessés s’est déclenché entre les Tshokwe et les Lubas à Kamonia, à 75 Km de Tshikapa-ville.
« Il y a eu deux blessés à la machette. Il s’agit d’un règlement des comptes, selon la Société Civile, entre les Tshokwe et les Luba. Les Luba qui fêtaient la victoire de Félix et les Tshokwe étaient mécontents. Ils se sont affrontés et deux personnes ont été blessées du côté de Luba », a dit la société civile de Tshikapa.
Sosthène Kambidi