Ebola en RDC : 236 décès et 120 personnes guéries, la propagation de l'épidémie continue

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Au total, 236 personnes sont déjà mortes de la maladie à Virus Ebola au Nord-Kivu et dans l'Ituri , deux provinces frappées par une épidémie de cette fièvre hémorragique depuis le 1er août dernier, selon le ministère de la Santé.

"Depuis le début de l’épidémie, le cumul des cas est de 412, dont 365 confirmés et 47 probables. Au total, il y a eu 236 décès (189 confirmés et 47 probables) et 120 personnes guéries", souligne le ministère dans un communiqué diffusé dimanche soir et dont ACTUALITE.CD dispose d'une copie.

Le week-end dernier, 9 nouveaux cas confirmés, dont 4 à Beni, 2 à Butembo, 2 à Kalunguta et 1 à Katwa, dans la province du Nord-Kivu, ont été recensés à côté de 5 nouveaux décès de cas confirmés, dont 2 à Beni, 2 à Butembo, et 1 à Katwa, rapporte la même source.

La majorité  des cas (179 et 103 décès) sont rapportés dans la ville de Beni (Nord-Kivu), repaire des rebelles ougandais des Forces démocratiques alliées (ADF), depuis plusieurs années. 

Au total, l'épidémie touche 14 entités administratives dont deux villes (Beni et Butembo), soit 11 entités du Nord-Kivu et trois de l'Ituri. Cette épidémie reste dangereuse, mais ne constitue pas encore une urgence sanitaire de portée internationale, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Le virus Ebola se propage par contact physique avec des fluides corporels infectés (sécrétions des muqueuses, salive, sueur, vomissures, matières fécales ou sang ) et provoque une fièvre hémorragique importante et une défaillance des organes qui peut entraîner la mort. 

La RDC connaît sa 10ème épidémie d'Ebola, depuis 1976. Cette épidémie d'Ebola est la plus importante que le pays ait connue. Elle est une première qui touche le Nord-Kivu et l'Ituri, deux provinces  en proie à des conflits armés. Les interventions médicales y sont entravées par l'insécurité qui règne dans la région.

En plus des combats, la riposte est compliquée par la résistance des communautés locales face aux équipes sanitaires.

Christine Tshibuyi