Violences aux Kasaï : une équipe d’experts internationaux à Kinshasa pour s’assurer de l’application des recommandations de l’ONU

L’équipe d’experts internationaux sur la situation au Kasaï reçue par Marie-Ange Mushobekwa

L’équipe d’experts internationaux sur la situation au Kasaï s’est entretenue mardi avec la ministre des Droits humains, Marie-Ange Mushobekwa sur les recommandations faites à l’issue des enquêtes menée suite aux violences qui ont secoué pendant plus d’une année le centre du pays.

L’équipe a été dépêchée par le Haut commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Ra'ad Al Hussein (au centre) pour évaluer la mise en œuvre des recommandations formulées notamment aux autorités.

«Notre but c’est de voir qu’est-ce que le Congo est en train de faire pour mettre en œuvre les recommandations de l’équipe des enquêteurs. Ensuite nous allons évaluer. Cela ne se fera pas seulement avec le gouvernement, nous allons associer aussi les membres de la société civile, de la Monusco et le système judiciaire congolais. Au mois de mars 2019, nous devons rendre compte de nos démarches au Conseil des droits de l’homme avant de faire un rapport définitif au mois de juillet prochain », explique le sénégalais Bacre Waly Ndiaye, coordonnateur de l’équipe d’experts internationaux après l’audience avec la ministre des Droits humains.

Dans leur rapport publié au mois de juin dernier, l’équipe des enquêteurs internationaux (EEI) dépêchés par l’ONU aux Kasaï, avaient demandé aux autorités de s’engager dans un processus inclusif de justice transitionnelle visant établir la vérité, identifier les causes profondes de la crise et apporter réparation aux victimes afin d’assurer la réconciliation; d’appliquer une stratégie des poursuites afin de s’assurer que les auteurs de toutes les parties impliquées dans les violences soient jugés; de renforcer la capacité des auditorats militaires du Kasaï afin qu’ils puissent enquêter et poursuivre et juger les auteurs, y compris les plus hauts responsables, des nombreux crimes internationaux commis au Kasaï depuis 2016; de s’assurer que les officiers à la tête des auditorats soient au moins au même niveau que les officiers en charge des opérations dont la responsabilité pourrait être engagée, etc.

Will Cleas Nlemvo