Bien que timide, la rentrée académique est effective ce lundi 19 novembre dans les universités et instituts supérieurs de la ville et territoire de Beni (Nord-Kivu).
Les étudiants ont été visibles dans les auditoires de l'Université officielle de Semuliki (UOS).
"La rentrée est froide mais c'est promettant vu la motivation des enseignants qui sont en train de donner cours. Les étudiants sont aussi motivés”, a dit à ACTUALITÉ.CD Esther Zawadi, étudiante en 2ème graduat, faculté de droit à l'UOS.
Censée avoir lieu le 15 octobre dernier, la rentrée s’est effectuée avec un mois de retard suite à la persistance de l'insécurité dans la région. Ceci causé par les attaques persistantes des présumés combattants ADF contre les civils. Toutefois, les enseignants promettent de combler le retard afin de respecter le calendrier académique.
“Pour ce qui est du retard, nous pensons accélérer. A l'époque où les cours étaient suspendus, ici, à cause du taux de 920 FC, nous avions perdu du temps mais nous avons été capables de le récupérer en conjuguant les efforts avec les étudiants, et c'est la seule chose que nous leurs demandons, être présents au cours pour que nous puissions accélérer”, a dit Salomon Mutsumbura, enseignant à l'UOS.
Craignant les attaques armées des ADF, l'Université chrétienne bilingue du Congo (UCBC) et l'UNIC, situées au quartier Boikene, délocalisent leurs auditoires vers le centre-ville de Beni. Cette délocalisation pourra causer un retard supplémentaire d'une semaine avant la reprise des cours.
Après le lancement de l'opération conjointe par l'armée et les forces de l'ONU contre les ADF, les autorités académiques espèrent que la région de Beni va progressivement retrouver la paix.
"Nous voyons aujourd'hui que maintenant ce sont les FARDC avec la brigade d'intervention de la Monusco qui ont commencé à attaquer les ADF. Cela nous donne espoir que la paix va revenir à Beni. C'est pourquoi, nous avons ouvert les portes de nos auditoires ce lundi", a expliqué Bahati Lusabwa, secrétaire général administratif de l'UOS.
"Si le problème reste la paix, moi je pense que cette paix est un processus", a estimé l’étudiante Esther Zawadi.
Les chefs d'établissements d'enseignements supérieurs et universitaires avaient décidé le 15 novembre dernier de rouvrir les activités académiques. C’était au cours d'une réunion extraordinaire des autorités académiques après des consultations avec les autorités militaires.
Yassin Kombi