Le Secrétaire général de l'ONU, António Manuel de Oliveira Guterres, a condamné, jeudi, l'assassinat de six casques bleus malawites et d’un casque bleu tanzanien de la MONUSCO (Mission de l'Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en RDC) à Beni, dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), lors des violences perpétrées par les rebelles ougandais des Forces démocratiques alliées (ADF).
Les casques bleus ont été tués, mercredi, dans le territoire de Beni (Nord-Kivu) au cours des opérations conjointes menées par l'armée congolaise, appuyée par la brigade d'intervention de l'ONU.
Sept casques bleus ont été tués, 10 autres Casques bleus ont été blessés et un autre est porté disparu, indique l'ONU dans un communiqué signé par son porte-parole, Stéphane Dujarric.
Plusieurs soldats congolais et "un nombre indéterminé de combattants" des ADF auraient également été tués ou blessés au cours des opérations, selon l'Organisation.
"Le Secrétaire général appelle tous les groupes armés à cesser leurs activités déstabilisatrices, qui continuent d’ajouter à la souffrance des populations et compliquent la réponse à l’épidémie d’Ebola », a déclaré Dujarric,
Tout en encourageant Kinshasa à continuer à prendre les mesures nécessaires pour appréhender et traduire en justice les auteurs d'attaques contre les civils, les forces de sécurité nationales et les casques bleus en RDC, Guterres a appelé les groupes armés à "désarmer immédiatement".
"Le Secrétaire général exprime sa profonde sympathie et ses sincères condoléances aux familles des casques bleus tués ainsi qu'aux gouvernements et au peuple de la République du Malawi et de la République Unie de Tanzanie", a ajouté son porte-parole, dans le même communiqué parvenu à ACTUALITE.CD.
Déployée en RDC depuis 1999, la MONUSCO est l’une des plus importantes missions de la paix des Nations Unies dans le monde. Critiquée par le président Joseph Kabila de n'avoir jamais éradiqué "un seul" groupe armé depuis son déploiement en RDC, elle est forte de plus de 16 000 hommes en uniformes.
Ces casques bleus "continuent d'opérer dans un environnement exceptionnellement difficile pour protéger les populations locales contre les attaques des ADF et d'autres groupes armés", a souligné le porte-parole du Secrétaire général. Lors de la 73ème Assemblée générale de l'ONU, le président Kabila, avait réclamé le début "effectif et substantiel du retrait" des casques bleus du territoire congolais.
Christine Tshibuyi