Les acteurs de la société civile de Beni et de Butembo (Nord-Kivu) ont demandé à la communauté internationale de prioriser la lutte contre les groupes armés afin d’obtenir rapidement l’adhésion de la communauté dans la lutte contre la maladie à Virus Ebola. Ils l’ont dit ce mercredi 7 novembre 2018 à Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et à Jean-Pierre Lacroix, Secrétaire général adjoint de l’ONU en charge des opérations de maintien de la paix, qui sont en mission dans la région.
« Nous avons fait une cartographie de la situation. La crise de protection a engendré une crise humanitaire et sécuritaire. Nous avons demandé à la délégation de nous aider à éradiquer le problème sécuritaire avant de nous attaquer ensemble à Ebola. La population de Beni est traumatisée et développe la résistance vis-à-vis de la riposte contre Ebola », a dit à ACTUALITE.CD Kizito Bin Hangi, président intérimaire de la société civile de Beni.
La société civile a également demandé à la délégation de l’ONU de réadapter la stratégie en fonction des limites constatées dans l’action de la MONUSCO et de l’Armée.
« La MONUSCO a fait plus de 20 ans mais elle n’a pas réussi à démanteler les groupes armés. Nous avons demandé que sa mission soit adaptée. Au besoin, il nous faut une force spéciale. Nous avons vu les limites de la MONUSCO et de l’armée congolaise (…). La population a perdu confiance à la MONUSCO et l’armée. Ils nous ont écouté. Ils nous ont promis de réagir. Nous attendons les actes, par rapport à la paix », a ajouté Kizito Bin Hangi.
Cette mission conjointe ONU-OMS entamée depuis lundi à Kinshasa est axée sur l’épidémie de la maladie à virus Ebola et la sécurité. Ce mercredi, Tedros Adhanom Ghebreyesus et Jean-Pierre Lacroix ont rencontré Julien Paluku, Gouverneur du Nord-Kivu et le comité urbain de sécurité.
Yassin Kombi, depuis Beni